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Copé : « Pendant la crise, il fallait dépenser pour tenir »

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Alors que François Fillon promet « un budget de reprise » pour 2010, le chef de l'UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé tente de rassurer sur la délicate question de la dette.

Hier dimanche 27 septembre, François Fillon a dévoilé les grands axes du budget 2010, qui sera présenté mercredi en Conseil des ministres. « Un budget de reprise », à en croire le Premier ministre. Beaucoup en doutent et en soulignent le point noir : la dette. Avec une prévision de croissance à + 0,75 % l'année prochaine, l'État compte ramener à 115 milliards d'euros son déficit [contre 140 milliards cette année].
Des prévisions bien optimistes selon certains économistes, mais Jean-François Copé, Président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, tente de relativiser : « évidemment, personne ne peut se satisfaire de ce niveau de déficit. On a une crise économique, à laquelle il a fallu avoir une réponse forte. A l'époque de la très grave crise de 1929, les chefs d'Etats et de gouvernements ont dit : on n'intervient pas sur les dépenses publiques, on ne vient pas soutenir l'économie. Et bien, ça a été une catastrophe. Là, il fallait vraiment intervenir, et je pense que c'est le plan de relance en France, et de manière générale, tous les plans de relance en Europe, qui ont permis à l'économie européenne, de tenir bon.

C'est vrai qu'on ne doit pas engager l'avenir, notamment de nos enfants. Donc la grande question des années à venir sera : comment absorber la dette ? Mais là, le monde a eu avec la crise économique, une grave maladie, qu'il fallait soigner. Si on ne l'avait pas fait, on aurait peut-être mieux tenu nos déficits, mais la crise aurait fait couler les banques, si on n'était pas intervenu auprès de celles-ci. Si on n'avait pas fait de plan de relance, on ne redynamisait pas l'économie comme on l'a fait. Et ainsi de suite... Il fallait dépenser, et faire de la dépense publique, pour tenir. Les Etats servent à ça. »

« Pour absorber la dette, il n'y a pas 36 solutions »

Et pour faire oublier les mauvaises nouvelles de ce budget 2010 qui continue de creuser le déficit public, Jean-François Copé ajoute : « Dès que l'on sentira que la crise est derrière nous - est-ce que c'est dans un an, dans 18 mois... ? -, là il faudra se dire : on doit absorber la dette. Et pour cela, il n'y a pas 36 solutions, il n'y en a que 2 : on lutte contre les gaspillages - il y a des dépenses publiques inutiles - et on va chercher de la croissance nouvelle - à mon avis, dans le développement durable -, qui va nous ramener de l'activité, de l'emploi, de l'investissement et des recettes fiscales. »

Pour écouter l'intégralité de l'interview de Jean-François Copé, cliquez ici.

La rédaction-Bourdin & Co