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Copé: "Il faut une vraie rupture" pour combattre le terrorisme

Invité sur le plateau de BFM Politique, le député-maire de Meaux s'est montré très offensif sur la question de la lutte contre la radicalisation et du renforcement des services de renseignement.

Jean-François Copé, député-maire de Meaux et candidat à la primaire de la droite et du centre, a distillé une parole musclée sur le plateau de BFMTV, dans l'émission BFM Politique, au micro d'Apolline de Malherbe. L' attentat de Magnanville l’a ainsi amené à détailler son programme de lutte contre la radicalisation et le terrorisme.

Jean-François Copé a d’ailleurs décrit la situation française en ces termes: "Pour ce qui est du terrorisme, nous ne voulons pas accepter la réalité. La réalité, c’est que la menace est totale, que le pays est sous-sécurisé, vulnérable. "

Quatre propositions-phares

Pour dissiper ces dangers, l’ancien président de l’UMP a retenu quatre propositions-phares:

"Il faut une vraie rupture dans notre politique de sécurité. Je préconise l’embauche de 50.000 gendarmes, policiers, magistrats dédiés à la sécurité des Français.
Deuxièmement, je préconise la création d'une chaîne pénale intégralement dédiée: parquet national antiterroriste, section particulière du TGI et de la cour d'appel, juges de la liberté et de la détention dédiés... On fait une justice spéciale, exclusivement dédiée, jusque dans la politique carcérale, à la lutte contre les terroristes islamistes.
Troisièmement, je pense qu’il faut revoir notre politique de renseignement. Il faut prendre les mesures législatives pour croiser la totalité des fichiers, comme les allocations sociales perçues par les suspects et leurs déplacements. Enfin, je veux qu’on prévoie 150 jours de rétention administrative pour les individus radicalisés les plus actifs."

L’ancien ministre du Budget ajoute que, pour suivre plus efficacement les dossiers des personnes radicalisés, il serait nécessaire de graduer les différents fichiers S.

Copé craint l'anarchie

Pour parer au plus pressé cependant, Jean-François Copé estime que "à l’image des policiers à présent, ceux qui détiennent des armes de service doivent pouvoir les conserver, comme les militaires par exemple."

Jean-François Copé se voit comme l’homme d’ "une nouvelle méthode de gouvernement qui vise à rétablir le commandement dans ce pays". Et ce retour est une nécessité impérieuse pour le député qui affirme, sur un ton apocalyptique: "Sinon c’est l’anarchie et la dictature". 

R.V