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Politique

Copé de nouveau déclaré vainqueur face à Fillon

Jean-François Copé a été déclaré lundi pour la seconde fois vainqueur de son duel avec François Fillon par la commission des recours de l'UMP, dont la décision laisse toujours planer la menace d'un éclatement du parti d'opposition. L'ancien Premier minist

Jean-François Copé a été déclaré lundi pour la seconde fois vainqueur de son duel avec François Fillon par la commission des recours de l'UMP, dont la décision laisse toujours planer la menace d'un éclatement du parti d'opposition. L'ancien Premier minist - -

Jean-François Copé a été déclaré lundi pour la seconde fois vainqueur de son duel avec François Fillon par la commission des recours de l'UMP, cette fois avec près de 1 000 voix d'avance. Mais la menace d'un éclatement du parti d'opposition n'est pas encore éloignée.

Jean-François Copé a été déclaré lundi pour la seconde fois vainqueur de son duel avec François Fillon par la commission des recours de l'UMP, dont la décision laisse toujours planer la menace d'un éclatement du parti d'opposition. L'ancien Premier ministre a aussitôt dénoncé la confirmation de l'élection de son rival à la présidence de l'UMP comme un « coup de force » d'un organe dont il conteste l'impartialité et juge la décision « illégale ».
Au lendemain de l'échec de la médiation d'Alain Juppé, le député-maire de Meaux a été déclaré président avec 952 voix d'avance sur son adversaire, alors qu'il n'en avait que 98 lors de la première proclamation lundi dernier. La commission des recours a justifié l'avance accrue de Jean-François Copé par l'annulation du vote des bureaux où existaient des soupçons de fraude, notamment à Nice et en Nouvelle-Calédonie, et la prise en compte d'autres résultats.

Main tendue

Fort de son nouveau succès, le président proclamé a tendu la main à son adversaire, après une semaine de crise au sein de la formation de l'ancien président Nicolas Sarkozy. « Je m'engage à composer un collège avec différentes personnalités de notre famille politique quel qu'ait été leur choix par le passé et je propose à François Fillon et à ses proches de participer à ce travail », a-t-il déclaré à la presse. « Nous avons besoin de lui », a-t-il assuré. « Le résultat est là », a-t-il dit. « Chacun doit désormais respecter votre vote et les statuts de notre famille politique ».
Pour toute réponse, son rival a récusé sa victoire. « Une nouvelle fois, Jean-François Copé se fait proclamer président par un coup de force », écrit dans un communiqué François Fillon. Son porte-parole, le député Jérôme Chartier a précisé que les partisans de François Fillon, qui se réuniront mardi matin, n'excluaient aucune démarche, y compris un nouveau vote. « L'objectif de François Fillon reste le même : obtenir qu'il y ait la proclamation des résultats réels », a-t-il dit à la presse. « François Fillon se réserve tout moyen pour obtenir un résultat incontestable et incontesté et, si les conditions l'obligent, reproduire un vote ».

Appel contre la scission de l’UMP

Comme d'autres « fillonistes », l'ancien ministre Dominique Bussereau s'est déclaré réservé sur la création d'un groupe parlementaire distinct de celui de l'UMP. Deux députés UMP, David Douillet, pro-Fillon, et Marc Le Fur, pro-Copé, ont lancé un appel contre la scission du groupe UMP et un recours en justice contre l'élection de Jean-François Copé, deux opérations délicates.
Nicolas Sarkozy, qui a déjeuné lundi avec François Fillon après avoir eu Jean-François Copé au téléphone, est apparu comme un ultime recours après l'échec du maire de Bordeaux à réconcilier les deux rivaux. Mais l'ex-chef de l'Etat, s'il se dit « très préoccupé » par la situation, n'entend pas « plonger dans la mêlée » en jouant un rôle de médiateur, ont dit ses proches. « Il écoute, il entend, il est disponible pour ceux qui veulent le voir et lui parler (...) Mais ce n'est pas le prolongement de la mission d'Alain Juppé », dit-on dans son entourage.
Pendant toute la journée, les escarmouches entre les deux camps se sont poursuivies. Le trésorier du mouvement, le filloniste Dominique Dord, a annoncé sa démission de ce poste, se refusant à « cautionner la mascarade qui se joue actuellement ».
De son côté, François Fillon a annoncé avoir demandé la saisie conservatoire des documents électoraux du scrutin controversé et un huissier s'est présenté lundi, à deux reprises, au siège du mouvement. L'huissier pu « vérifier qu'il y avait une égalité d'accès » des différents camps aux données électorales du vote du 18 novembre, a assuré l'équipe Copé. « Il a également pu constater que l'ensemble des documents étaient en sûreté dans une pièce placée sous contrôle d'(un autre) huissier », a-t-on précisé.

P.G avec Reuters