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Copé : « Avec une loi, tous les problèmes sont réglés »

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Interdire l'accès aux allocations ou à la nationalité française aux femmes portant le voile intégral, n’est pas nécessaire, estime Jean-François Copé, qui se réjouit toutefois de ces propositions de l’UMP.

L'interdiction du voile intégral en France continue de faire débat. A l'UMP, on fourmille de propositions. Frédéric Lefebvre, porte-parole du parti de droite, veut en effet interdire l'accès aux prestations sociales, aux allocations familiales et aux transports publics, aux femmes portant le voile intégral. Et Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, parle de leur interdire l'accès à la nationalité française.

« L'époque où j'en prenais plein la tête... »

Des contributions dont se réjouit le Président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, Jean-François Copé, qui ironise : « Il y a eu un progrès quand même. Parce qu'il y a eu un moment où, avec un certain nombre de mes amis députés, nous nous sentions bien seuls sur cette affaire. [...] On vient de très loin. Moi j'ai connu l'époque, pas très ancienne, où j'en prenais plein la tête, où des ministres venaient me piétiner dans les micros de vos confrères, expliquant que j'étais un dingue parce que j'avais le malheur de défendre cette idée. »

« 80% des femmes concernées sont françaises »

Favorable à une « résolution à l'unanimité », Jean-François Copé souhaite ensuite « une loi qui dirait simplement : nul ne peut sur la voie publique porter un accessoire ou une tenue qui recouvre intégralement le visage [...] sous peine d'une amende. »
Une proposition de loi qui ne sera pas discutée avant les Régionales, précise le député-maire de Meaux, qui évacue par ailleurs les propositions de Xavier Bertrand et Frédéric Lefebvre, rappelant que « 80% des femmes concernées sont françaises » : « Il faut faire simple et pragmatique : à partir du moment où nous interdisons le port du voile intégral sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public, tous les autres problèmes sont réglés, il n'y a plus besoin de se demander si on enlève les allocations familiales, puisqu'on l'interdit et qu'on l'assortit d'une amende. »

« Des extrémistes qui testent la République »

Pour conclure, Jean-François Copé a tenu à rappeler pourquoi il défendait cette loi : « Les règles communautaires - religieuses, philosophiques, politiques - sont respectables, à la condition qu'elles soient subordonnées aux lois de la République. Or, porter un voile intégral, ça n'est pas conformes aux lois de la République. [Ceux qui portent le voile intégral] sont des extrémistes qui testent la République ».

Pour écouter l'intégralité de l'interview de Jean-François Copé, cliquez ici.

La rédaction-Bourdin & Co