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Copé appelle à manifester en masse contre le mariage gay

Le président de l'UMP Jean-François Copé appelle ses militants à "participer en masse" à la manifestation contre le mariage homosexuel prévue dimanche à Paris pour montrer que son parti mènera le combat jusqu'au bout. /Phot oprise le 27 septembre 2012/REU

Le président de l'UMP Jean-François Copé appelle ses militants à "participer en masse" à la manifestation contre le mariage homosexuel prévue dimanche à Paris pour montrer que son parti mènera le combat jusqu'au bout. /Phot oprise le 27 septembre 2012/REU - -

PARIS (Reuters) - Le président de l'UMP Jean-François Copé appelle ses militants à "participer en masse" à la manifestation contre le mariage...

PARIS (Reuters) - Le président de l'UMP Jean-François Copé appelle ses militants à "participer en masse" à la manifestation contre le mariage homosexuel prévue dimanche à Paris pour montrer que son parti mènera le combat jusqu'au bout.

Furieux de l'accélération du calendrier par le gouvernement, le collectif la "Manif pour tous" a avancé au 21 avril son défilé parisien, tout en maintenant celui du 26 mai, alors que le projet de loi est en seconde lecture à l'Assemblée nationale.

Parallèlement, les opposants les plus radicaux ont multiplié cette semaine les actions et manifestations spontanées, qui ont donné lieu à des débordements condamnés par la gauche.

"Depuis des mois, François Hollande et son gouvernement méprisent les opposants au mariage et à l'adoption par les couples de même sexe et refusent de les écouter", écrit pour sa part Jean-François Copé dans une lettre aux militants.

"En précipitant la deuxième lecture du texte à l'Assemblée nationale, le gouvernement a décidé de passer en force au Parlement et affiche sa volonté de court-circuiter la grande manifestation du 26 mai prochain à Paris contre ce projet de loi", ajoute-t-il.

En déplacement en Corse, Jean-François Copé ne participera pas à la manifestation qui débutera dimanche en début d'après-midi place Denfert-Rochereau, précise-t-on à l'UMP.

L'exécutif et la majorité de gauche condamnent la radicalisation des opposants depuis l'annonce d'un examen accéléré du projet de loi.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a appelé le collectif de la "Manif pour tous" à rejeter de ses rangs les groupes d'extrême droite qui cherchent, selon lui, à "provoquer la République."

Mais le collectif dénonce "un grossier amalgame entre ces foules de Français pacifiques bien qu'exaspérés, et une poignée d'extrémistes isolés publiquement condamnés".

Il reproche sur son site internet aux forces de l'ordre de "chercher à provoquer des dérapages" et d'utiliser des méthodes musclées face à des familles qui répondent "par des poèmes aux matraques".

Des milliers de manifestants se sont retrouvés chaque soir depuis le 16 avril aux abords de l'Assemblée nationale où un nouveau rassemblement était prévu vendredi.

Signe de la tension accrue, des députés ont dû être retenus par les huissiers, dans la nuit de jeudi à vendredi, alors que Marc Le Fur (UMP), de retour d'une manifestation, racontait la blessure d'une manifestante.

Excédés par une mimique d'un fonctionnaire de l'Assemblée qu'ils ont pris pour un collaborateur de la ministre de la Justice, des élus UMP se sont précipités vers les bancs du gouvernement et ont dû être arrêtés par des huissiers.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse