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Politique

Consommation du vin: le ministre Didier Guillaume persiste et défend "un produit de bonheur" 

Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume.

Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume. - Ludovic Marin - AFP

Après avoir minimisé le rôle du vin dans l'alcoolisation des jeunes il y a quinze jours, Didier Guillaume a invoqué la place du vin dans "le patrimoine" français.

Il continue de défendre bec et ongles la filière viticole. Ce mercredi matin, sur France Info, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, s'est à nouveau exprimé au sujet du vin et de ses soi-disant bienfaits. Ses positions lui valent un désaccord de plus en plus manifeste avec sa collègue du ministère de la Santé, Agnès Buzyn.

"Dans une molécule de vin, il y a autant d'alcool que dans une molécule de whisky, ça, c'est absolument évident", a d'abord reconnu l'ancien sénateur socialiste, avant d'ajouter: "Le vin fait partie du repas gastronomique qui est au patrimoine immatériel de l'Unesco (...). On a une filière à défendre et le vin, c'est un produit de bonheur aussi."

"Le vin fait partie de notre patrimoine"

Il y a deux semaines, Didier Guillaume avait tenu des propos similaires sur notre antenne, assurant n'avoir jamais vu "un jeune qui sort de boîte de nuit et qui est saoul parce qu'il a bu du Côtes-du-Rhône, du Crozes-hermitage, du Bordeaux, jamais". Ce mercredi, il précise le fond de sa pensée: "Je n'incite personne à boire, à se saouler (...) je dis simplement que le vin fait partie de notre patrimoine."

Deux jours après son intervention sur notre antenne, Didier Guillaume s'était fait corriger par Agnès Buzyn. "On ne peut pas banaliser la consommation d'alcool", avait-elle déclaré, rappelant que l'alcool "tue en France près de 50.000 personnes, et ce n'est pas que [du fait] des boissons alcoolisées".

Qu'à cela ne tienne, le ministre de l'Agriculture a prévenu, le 23 janvier sur Europe 1, qu'il n'était "pas recadrable".

Jules Pecnard