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Politique

Confidences de François Hollande: Eric Ciotti saisit la justice pour violation du secret défense

Le député Les Républicains Eric Ciotti, à l'Assemblée nationale.

Le député Les Républicains Eric Ciotti, à l'Assemblée nationale. - Loïc Venance - AFP

Le député Eric Ciotti a saisi le procureur de la République pour violation du secret défense. Le parlementaire reproche au président de la République d'avoir livré des informations classées concernant un projet de frappes en Syrieaux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme.

Le député Les Républicains Eric Ciotti a saisi le procureur de la République pour violation du secret défense après la publication par des journalistes du Monde d'informations classées, qui leur auraient été divulguées "dans le cadre d'entretiens réguliers" avec François Hollande.

Dans son courrier, révélé dans Nice Matin, le député des Alpes-Maritimes explique avoir saisi à deux reprises le ministre de la Défense, en vain, pour dénoncer la publication le 24 août dans le quotidien d'un article sur un projet d'attaque, abandonné in extremis, en Syrie en août 2013. L'article de Fabrice Lhomme et Gérard Davet est illustré par la reproduction d'un schéma, estampillé "confidentiel défense", et présentant le déroulé temporel prévu de la frappe.

"Il m'apparaît que la divulgation volontaire de documents et d'informations classées "confidentiel défense" sont, dans les circonstances de l'espèce, de nature à constituer" le délit de violation du secret défense, relève le député dans son courrier, daté de vendredi, au procureur de Paris.

Le député s'interroge sur d'éventuelle "complicités"

Eric Ciotti s'interroge notamment sur de possibles "complicités" qui ont pu permettre aux journalistes de quitter l'Elysée "avec des copies de documents classés "confidentiel défense".

Dans sa lettre, Eric Ciotti se fonde sur l'article 40 du code de procédure pénale, qui impose à tout responsable public de dénoncer au procureur tout délit dont il a connaissance. Il vise à la fois la divulgation des informations classées secret défense par la personne qui les détenait, et le fait d'en avoir "pris connaissance" et de les avoir portées "à la connaissance du public".

R.V. avec AFP