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Politique

Conférence de François Hollande : les principaux extraits

François Hollande, mardi 14 novembre, lors de sa conférence de presse à l'Elysée, devant les membres du gouvernement.

François Hollande, mardi 14 novembre, lors de sa conférence de presse à l'Elysée, devant les membres du gouvernement. - -

La première conférence de presse de François Hollande à l’Élysée aura duré presque 3 heures. Croissance, emploi, gouvernance, gaz de schiste, Syrie... Le président de la République s'est voulu pédagogue. Retrouvez ici les principales déclarations du chef de l’État.

Voici les principaux extraits de la première grande conférence de presse de François Hollande, six mois après son élection à la présidence de la République française :

« Le cap »

« Le cap est fixé, comment l'appeler ? La reconquête, la reconquête de notre avenir. Il sera celui de tout le quinquennat, sans relâchement, ni recul ». « Ma seule boussole, c'est la justice ». « Le redressement prendra du temps mais j'en suis sûr, notre pays a les moyens de conduire ce redressement avec succès ».

Popularité

« La seule question qui vaille à mes yeux, ce n'est pas l'état de l'opinion aujourd'hui, c'est l'état de la France dans cinq ans ». « Une politique n'est pas une accumulation de propositions ou de mesures, aussi fortes soient-elles. Ce n'est pas une addition de réformes, aussi utiles soient-elles. Ce n'est pas une comptabilité de promesses, aussi respectées soient-elles ».
« Je ne prépare pas le sort d'une prochaine élection, je prépare le sort d'une prochaine génération ».
« Est-ce que je regarde les sondages ? Oui. Est-ce que j'en commande ? Non. Est-ce que je me détermine par rapport à eux ? Non ».
« Vous croyez que c'est facile d'annoncer à la fin de l'été 20 milliards de prélèvements supplémentaires ? Non, mais je le fais ».

Gouvernance

« Je suis un président responsable de tout mais qui ne décide pas de tout, parce que je veux respecter nos institutions ». « Je ne me substitue pas aux ministres, j'interviens au moment où je le pense nécessaire, soit avant soit après; et je laisse le gouvernement travailler ».
François Hollande a renouvelé sa confiance au Premier ministre « parce qu'il est d'abord sérieux, c'est important, il est loyal, c'est nécessaire, il est dévoué à la cause publique et il est concret. Il sait ce que décider, diriger veut dire et ce que les Français veulent, c'est-à-dire une traduction immédiate de ce qui a été décidé »

Situation économique

« Une alternance change le pouvoir mais elle ne change pas la réalité". "Quelle est-elle cette situation ? Elle est grave ». « Nous devons faire nation, c'est-à-dire faire bloc dans un moment particulier ».
« Le déclin n'est pas notre destin ».

Croissance

« 0,4%, 0,8% on est à la marge » (Le gouvernement français table sur une croissance de 0,8% du PIB en 2013, alors que le FMI et la Commission européenne prévoient 0,4%).Nous devons aller chercher cette croissance avec toutes les forces vives de la nation. Nous allons sortir à un moment ou à un autre de la crise, la question c'est quand et comment ».

Chômage

 « Tout a été dit mais tout n'a pas été tenté. C'est suffisamment douloureux pour que je le dise, nous allons nous concentrer à travers les armes nouvelles, les emplois d'avenir, les contrats de génération et le pacte de compétitivité, pour qu'à la fin de l'année (...) nous puissions inverser, inverser seulement la courbe du chômage ».
« Nous n'acceptons pas cette progression continue du chômage. Il ruine, il mine, le chômage, la confiance des citoyens ».
« Ce sera la priorité du quinquennat, ce sera ma responsabilité ».
« Nous allons avoir une hausse du chômage continue pendant un an ».

Sécurisation de l'emploi

« J'appelle toutes les organisations syndicales (...) et les employeurs (...) à nouer cette négociation, à la conclure, et à faire ce compromis historique, sinon le gouvernement prendra là encore la décision ».

Impôts

« C'est grâce à cet effort mené pour 2012 et engagé pour 2013 que, pour atteindre l'équilibre des finances publiques à la fin du quinquennat, il sera possible de se tourner essentiellement du côté des économies budgétaires et non plus du côté des prélèvements ».
« J'ai conscience que je demande beaucoup à des catégories supérieures. Je n'entends pas les montrer du doigt, j'entends même saluer cette solidarité. Je leur dis que l'Etat aussi aura à faire son devoir pour trouver des économies supplémentaires ».

Compétitivité

« On me dit, mais il faut faire un choc, ça fait chic, paraît-il. Mais l'économie n'aime pas les chocs, ce que demandent les acteurs de notre économie c'est au contraire de la visibilité, de la stabilité et pas des improvisations, et pas simplement des mesures de circonstance ».
Le pacte de compétitivité, « ce n'est pas un cadeau, comme je l'entends, que l'Etat fait. C'est un levier qui offre au système productif, c'est-à-dire aux salariés, aux ouvriers, aux travailleurs, ceux qui font tous les jours la production de notre pays, un moyen de traverser la crise ».

Secteur bancaire

Le chef de l'Etat a confirmé une réforme bancaire à la fin de l'année. Elle « séparera les activités de dépôt, de crédit, que les Français connaissent, qui les rassurent, de celles liées à la spéculation, qui les inquiètent (...). Elle interdira aussi les produits toxiques et mettra de l'ordre dans les rémunérations comme dans les bonus ».

Marchés financiers

« Notre crédibilité est aujourd'hui assurée, les taux d'intérêt sur notre dette publique sont parmi les plus bas de notre histoire ».

Gaz de schiste

« Aujourd'hui, la facturation hydraulique serait une atteinte considérable à l'environnement que je refuse et que je refuserai. La recherche est possible sur d'autres techniques que celle de la fracturation hydraulique. Pour l'instant, cette recherche n'a pas abouti, je ne peux pas l'interdire, elle n'est pas interdite pas la loi ».
« Je laisse les entreprises, les chercheurs travailler et je prendrai mes responsabilités le moment venu si une technique apparaît ».

Droit de vote des étrangers

« Le droit de vote des étrangers aux seules élections municipales ne pourra pas passer par décret. Ce n'est pas le président de la République qui décide du droit de vote ». « Aujourd'hui, cette majorité n'est pas constituée, et donc j'ai dit au gouvernement qu'il travaille pour constituer cette majorité ». « Lorsque cette majorité sera envisagée, je prendrai mes responsabilités, mais pas avant ».

Mariage homosexuel

« Il y a des moments où dans la vie d'une Nation (...) nous devons faire des choix, traduire des évolutions de société, ça paraît périlleux et puis, à un moment, c'est accepté par tous. Ce sera (...) un texte de liberté et je ne veux pas en faire un texte de division ».
« Toutes les croyances, toutes les sensibilités doivent être entendues et respectées ».

Syrie

« J'annonce ici que la France reconnaît la coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement de la Syrie démocratique permettant d'en terminer avec le régime de Bachar al Assad ».

Mali

« En aucun cas la France interviendra elle-même au Mali. Si nous sommes aux côtés des Africains, ce sont eux et eux seuls qui décident. Si il y a un risque de diffusion dans les autres pays, nous ferons en sorte de les soutenir pour les protéger ».

La Rédaction avec agences