Collomb sur Hollande: "Un patron, ça ne se décrète pas, ça s'impose naturellement"
Si pour le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, "le patron, jusqu'à nouvel ordre, c'est le président de la République", Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon, lui, ne voit pas tout à fait les choses de la même manière.
Interrogé ce dimanche lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro sur le rappel à l'ordre de Stéphane Le Foll, ce soutien d'Emmanuel Macron a jugé que François Hollande n'était pas en mesure de faire gagner la gauche en 2017, soulignant qu'"un patron, ça ne se décrète pas" mais "ça s'impose naturellement". Gérard Collomb a estimé qu'il "ne suffit pas de l'affirmer".
Le chef de l'Etat "est à 4% dans les sondages, je ne vois pas comment il pourrait remonter et faire en sorte que la gauche se qualifie au second tour" de la présidentielle, a-t-il encore déclaré.
Pire, selon lui, "ce n'est pas sûr" même qu'il puisse remporter la primaire à gauche, face à Arnaud Montebourg notamment.
De l'inutilité d'une primaire
Une primaire dont le maire de Lyon pense d'ailleurs le plus grand mal. "Quel est l'intérêt d'une primaire ? Théoriquement, c'est fait pour qu'on désigne un champion et qu'ensuite, les autres s'effacent et le soutiennent et là, on dit le contraire", a-t-il ajouté en allusion au fait qu'Arnaud Montebourg a prévenu qu'il ne ferait pas campagne pour François Hollande si ce dernier remportait la primaire.
"Il vaut mieux prendre une autre route, prendre la trajectoire que réalise Emmanuel Macron, essayer de réunir à l'extérieur et puis d'entraîner tout le monde pour aller chercher la victoire", a-t-il plaidé.