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Circulation différenciée: de Rugy veut "agir plus vite" lors d'épisodes de pollution

L'épisode de pollution est toujours en cours en Ile-de-France.

L'épisode de pollution est toujours en cours en Ile-de-France. - BFM Paris

Le ministre de l'Ecologie plaide pour un déclenchement plus rapide de la circulation différenciée en cas d'épisode de pollution.

Près d'une semaine après le début de l'épisode de pollution en Ile-de-France, la circulation différenciée a été activée ce mercredi. Cette mesure, qui consiste à interdire aux véhicules les plus polluants de circuler était réclamée depuis jeudi dernier par la maire de Paris Anne Hidalgo.

Un délai trop long, admet François de Rugy dans les colonnes du Parisien. "Quand il y a un pic de pollution comme on en a connu à Paris, il faut agir plus vite pour faire face à l'urgence", plaide le ministre de l'Ecologie. 

"Il faut s'appuyer davantage sur les prévisions de pollution que sur les niveaux de polluants effectivement constatés le jour J", poursuit François de Rugy. L'épisode de pollution en Ile-de-France s'est en effet caractérisé par des niveaux fluctuants de pollution d'un jour à l'autre, mais avec une pollution qui s'accumule et se poursuit dans la durée.

"Lorsqu'on estime que les conditions météorologiques sont favorables à une augmentation de la pollution le lendemain ou les jours qui suivent, il faut que le maire et la préfecture puissent prendre des mesures au plus vite, notamment l'instauration de la circulation différenciée", ajoute le ministre de l'Ecologie. 

Des zones interdites aux voitures les plus polluantes

Mercredi, François de Rugy s'est dit ouvert à un "débat" sur les règles de déclenchement de la circulation différenciée. Ce dispositif reste toutefois une mesure d'urgence qui ne résout pas le problème de la pollution chronique. Face à cela, François de Rugy plaide pour l'instauration de Zones à faibles émissions (ZFE) d'ici la fin 2020 dans une quinzaine d'agglomérations françaises, dont Paris.

Au sein de la Métropole du Grand Paris, il est ainsi prévu une interdiction progressive des véhicules les plus polluants, diesel puis essence, à partir de cet été. "En parallèle de ce système, l'Etat multiplie les aides à la conversion pour que les gens remplacent leur vieille voiture par un modèle moins polluant", insiste François de Rugy. 

Carole Blanchard