Chute du gouvernement calédonien pour une histoire de drapeau

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français a lancé jeudi un message d'apaisement à la Nouvelle-Calédonie, collectivité d'Outre-Mer secouée par une crise politique liée à une histoire de drapeaux.

A l'origine de la chute du gouvernement collégial dirigé par Philippe Gomès: une querelle sur la question de faire de deux drapeaux côte à côte, le français et le kanak, l'emblème de la Nouvelle Calédonie.

L'Union calédonienne (UC), parti du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), reproche à Philippe Gomès de faire obstruction sur ce dossier.

Philippe Gomès dénonce pour sa part une "manoeuvre" politicienne" n'ayant "d'autre but que d'exclure, de marginaliser et de punir ceux qui ont des idées différentes".

"Le drapeau de la Nouvelle-Calédonie tel qu'il est définit par l'accord de Nouméa, doit unir et rassembler. Le drapeau du FLNKS que l'on impose aux Calédoniens dans leur dos, est un ferment de division", écrit-il dans un communiqué.

Dans un message publié jeudi, la ministre de l'Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, prend acte de la démission du gouvernement et appelle au respect des accords de Nouméa qui mirent fin à l'agitation indépendantiste qui secoua l'archipel du Pacifique Sud dans les années 1980.

"Dans l'esprit de la poignée de main entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, elle souhaite que les forces politiques calédoniennes aient toujours à coeur de préserver l'avenir de la Nouvelle-Calédonie et l'intérêt des Calédoniens", souligne le communiqué transmis par son service de presse.

Le Congrès calédonien doit se réunir dans les 15 jours pour élire un nouveau gouvernement.

Elizabeth Pineau, édité par Gilles Trequesser