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Chirac confirme souhaiter un remboursement des emplois fictifs

Selon son entourage, Jacques Chirac a confirmé jeudi son intention de mettre fin au litige civil sur des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris par le remboursement des sommes litigieuses. /Photo prise le 11 juin 2010/REUTERS/Jacky Naegelen

Selon son entourage, Jacques Chirac a confirmé jeudi son intention de mettre fin au litige civil sur des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris par le remboursement des sommes litigieuses. /Photo prise le 11 juin 2010/REUTERS/Jacky Naegelen - -

PARIS (Reuters) - Jacques Chirac a confirmé jeudi son intention de mettre fin au litige civil sur des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris...

PARIS (Reuters) - Jacques Chirac a confirmé jeudi son intention de mettre fin au litige civil sur des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris par le remboursement des sommes litigieuses, a-t-on appris dans son entourage.

En échange, la ville retirerait sa constitution de partie civile. Du coup, Jacques Chirac se retrouverait sans adversaire, ni accusation face au tribunal. Le parquet avait déjà fait savoir à la fin de l'instruction qu'il allait requérir la relaxe.

L'ancien chef de l'Etat a également nié avoir commis la moindre infraction judiciaire, précisant qu'il mettrait en évidence l'absence d'infraction pénale lors de son procès, fin 2010 ou début 2011, a-t-on ajouté de même source.

La mairie de Paris avait indiqué mercredi qu'un accord était en cours d'élaboration en vue du futur procès de Jacques Chirac et que ce protocole serait soumis au vote lors du prochain conseil de Paris les 27 ou 28 septembre ou à la mi-octobre.

Elle a précisé dans un communiqué que le préjudice subi se montait à 2,2 millions d'euros.

Dans un communiqué, Me Jean Veil, avocat de Jacques Chirac, a déclaré jeudi : "Le président Jacques Chirac a toujours contesté avoir commis quelque infraction pénale que ce soit et maintient que les emplois litigieux étaient légitimes et utiles à la ville de Paris et aux Parisiens.

"Dans le souci d'apaiser une source de polémique préjudiciable à Paris et à ses habitants, quelles que soient leurs opinions politiques, il a souhaité que soit mis fin au litige civil et que la Ville de Paris soit remboursée purement et simplement des montants litigieux qu'elle a manifesté l'intention de recouvrer judiciairement", a-t-il ajouté.

"Il appartiendra au Conseil de Paris d'approuver cette indemnisation. Le moment venu, le président Chirac s'expliquera devant le tribunal sur l'absence d'infraction pénale", poursuit le texte.

Le Canard enchaîné expliquait mercredi que Jacques Chirac, poursuivi pour détournements de fonds publics et abus de confiance pour 21 emplois présumés fictifs lorsqu'il était maire de la capitale de 1977 à 1995, avait secrètement élaboré un protocole d'accord avec l'UMP et Bertrand Delanoë, l'actuel maire socialiste de Paris.

En vertu de cet accord, l'UMP paierait à la municipalité les trois quarts d'une facture de 2,2 millions d'euros, 550.000 euros restant à la charge de Jacques Chirac.

"Cette somme correspond à l'intégralité des salaires, intérêts et frais d'avocats inscrits dans la procédure judiciaire", a précisé la mairie dans un communiqué.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse