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Chatel soutient Copé pour la présidence de l'UMP

L'ancien ministre de l'Education nationale Luc Chatel soutiendra Jean-François Copé dans la course à la présidence de l'UMP, qui s'annonce comme un duel entre le secrétaire général de la formation et l'ex-Premier ministre François Fillon. /Photo d'archive

L'ancien ministre de l'Education nationale Luc Chatel soutiendra Jean-François Copé dans la course à la présidence de l'UMP, qui s'annonce comme un duel entre le secrétaire général de la formation et l'ex-Premier ministre François Fillon. /Photo d'archive - -

PARIS (Reuters) - L'ancien ministre de l'Education nationale Luc Chatel soutiendra Jean-François Copé dans la course à la présidence de l'UMP, qui...

PARIS (Reuters) - L'ancien ministre de l'Education nationale Luc Chatel soutiendra Jean-François Copé dans la course à la présidence de l'UMP, qui s'annonce comme un duel entre le secrétaire général de la formation et l'ex-Premier ministre François Fillon.

Dans une interview à paraître samedi dans Le Figaro, Luc Chatel, dont le soutien était très convoité, invoque deux raisons à son ralliement à Jean-François Copé : "D'abord, parce que c'est mon ami."

"Ce n'est pas un vain mot. Nous avons des liens anciens et sincères au-delà de nos convictions communes", explique-t-il.

"Jean-François Copé est un excellent organisateur, et c'est la deuxième raison pour laquelle je soutiens sa candidature. C'est un chef d'équipe hors pair. Son énergie, son courage, sa ténacité me font dire qu'il y a du Sarkozy en Copé. Et c'est ce dont nous avons besoin aujourd'hui à l'UMP", ajoute Luc Chatel.

Ce ralliement intervient alors que Jean-François Copé devrait annoncer dimanche sa candidature à la présidence de l'UMP, qui ne fait guère de doute depuis le début.

François Fillon a déjà déclaré la sienne, de même que deux de ses anciens ministres, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet. Le maire de Nice Christian Estrosi et le prédécesseur de Jean-François Copé, Xavier Bertrand, sont tentés de faire de même.

Interrogée vendredi sur RMC et BFM-TV, Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré toutefois ne pas être sûre de recueillir les près de 8.000 parrainages issus de dix fédérations nécessaires pour se présenter à temps pour la date limite du dépôt des candidatures le 18 septembre.

FAMILLE LIBÉRALE

Ce processus favorise le secrétaire général en place et l'ancien Premier ministre François Fillon, qui bénéficient tous deux de l'organisation nécessaire ainsi que du soutien de poids lourds du parti.

Le duel qui s'annonce pour la présidence de l'UMP préfigure celui de la désignation du candidat pour la présidentielle 2017 sachant que celui qui prendra les commandes du parti cet automne sera idéalement placé pour la course à l'Elysée dans cinq ans.

Dans une interview au Point, François Fillon a laissé percer des ambitions qui vont bien au-delà de l'UMP en déclarant vouloir "un rassemblement le plus large possible des Français autour d'un projet radical de réforme".

Dans Le Figaro, Luc Chatel lui répond implicitement en déclarant qu'il ne faut pas se tromper d'élection. "Les militants vont choisir celui qui va tenir la boutique, organiser l'opposition, contrer le gouvernement. Copé sait faire tout cela", dit-il.

L'ancien ministre de l'Education fait valoir d'autre part que Jean-François Copé s'est engagé à faire vivre les différentes sensibilités au sein de l'UMP, ce qui l'a amené cette semaine à annoncer, de concert avec Hervé Novelli ou Hervé Mariton, la création d'un mouvement "Réforme et liberté" représentant les libéraux du parti.

Ce mouvement compte se faire entendre au prochain congrès de l'UMP. Un sondage Ifop publié cette semaine par le JDD montre que sa motion arrive pour l'instant en tête (25%) chez les sympathisants du parti.

Yann Le Guernigou, édité par Marine Pennetier