BFMTV
Politique

Chatel : «Sarkozy a mouillé la chemise»

-

- - -

Tandis que les négociations peinent à aboutir sur un accord salarial dans la restauration, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel durcit le ton.

Ça coince dans la restauration. L'accord salarial conclu dans la nuit de lundi à mardi n'a pas été signé par la CGT, Force ouvrière et la CFTC, qui menacent d'exercer leur droit d'opposition. Ce qui rendrait cet accord, qui prévoit notamment le versement d'une prime annuelle d'un montant maximal de 400 euros, caduque. L'accord arraché au petit matin marque le "volet social" des engagements pris par les restaurateurs en échange de la baisse de la TVA, passée de 19,6% à 5,5% au 1er juillet.
Jugeant insuffisant cet accord salarial, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel durcit le ton et rappelle que « le gouvernement a tenu ses engagements. La baisse de la TVA a été un accord difficile, ajoute-t-il, où le gouvernement, le Président de la République lui-même, a vraiment mouillé la chemise et il a convaincu ses partenaires européens. »

« Aux restaurateurs de faire preuve de responsabilité ! »

Et malgré cette aide, comment se fait-il qu'on n'arrive pas à trouver un accord salarial dans cette branche ? « C'est aux responsables de cette branche qu'il faut poser la question, rétorque Luc Chatel, qui répète à ceux-ci : « nous avons tenu nos engagements ; à eux de faire preuve de responsabilité et de respecter leurs engagements. Hervé Novelli doit revoir l'ensemble de la profession le 15 décembre prochain, pour faire un point sur les engagements qui ont été pris. Celui sur les prix, nous n'y sommes pas ; la moitié des prix ont été baissés et la moitié du chemin seulement a été fait. Sur les emplois, certes il y avait la crise - et beaucoup de restaurants ont d'ailleurs sans doute été sauvés grâce à la baisse de la TVA -, mais il y a quand même un engagement pris sur l'emploi. Ainsi que sur les salaires ; la négociation qui s'est achevée hier matin s'est malheureusement conclue par un accord dit minoritaire - il n'y a que 2 syndicats concernés [ndlr, la CFDT et la CGC] -, ça veut dire qu'il faut continuer les efforts. »

Pour écouter l'intégralité de l'interview de Luc Chatel, cliquez ici.

La rédaction-Bourdin & Co