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Charles pasqua pourrait être rejugé devant la cjr

Le parquet général de la Cour de cassation demande l'annulation des relaxes prononcées au bénéfice de l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua dans deux affaires le 30 avril dernier. Si la Cour de cassation suit l'avis du parquet, il sera rejugé par un

Le parquet général de la Cour de cassation demande l'annulation des relaxes prononcées au bénéfice de l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua dans deux affaires le 30 avril dernier. Si la Cour de cassation suit l'avis du parquet, il sera rejugé par un - -

PARIS (Reuters) - Le parquet général de la Cour de cassation demande l'annulation des relaxes prononcées au bénéfice de l'ex-ministre de...

PARIS (Reuters) - Le parquet général de la Cour de cassation demande l'annulation des relaxes prononcées au bénéfice de l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua dans deux affaires le 30 avril dernier.

La Cour de justice de la république, juridiction spéciale, composée de douze parlementaires et trois magistrats, l'avait reconnu coupable dans un troisième dossier et condamné à un an de prison avec sursis.

Si la Cour de cassation suit l'avis du parquet, Charles Pasqua sera rejugé par une Cour de justice autrement composée et encourrait à nouveau une peine de dix ans de prison. La décision sera rendue le 23 juillet.

Le parquet estime que les motivations de la CJR ont été soit contradictoires, soit insuffisantes pour prononcer la relaxe.

Charles Pasqua, 83 ans, ministre de l'Intérieur de 1993 à 1995, a été reconnu coupable de "complicité et recel d'abus de biens sociaux" pour la distribution de commissions de plusieurs millions d'euros à son fils unique et à un de ses proches par la Sofremi, société de vente de matériels militaires.

Dans ce dossier, la CJR le déclarait coupable en retenant qu'il avait mis en place des proches à la tête de la Sofremi.

Sur les autres affaires, où les charges étaient similaires, la CJR avait prononcé une relaxe, expliquée par l'absence de preuves matérielles.

Les dossiers concernaient l'autorisation d'exploitation du casino d'Annemasse (Haute-Savoie) accordée en 1994 à un proche, Michel Tomi, qui a ensuite financé le parti de Charles Pasqua, et l'autorisation de déplacement du siège de GEC-Alsthom accordée avec le versement en contrepartie de commissions à un ami proche du ministre, Etienne Leandri, et à Pierre-Philippe Pasqua, fils unique du ministre.

La Cour de justice de la République, qui siégeait pour la quatrième fois en 17 ans, est critiquée depuis sa création en 1993. Des juristes et des hommes politiques considèrent qu'elle ne peut être impartiale car elle est composée en majorité de personnalités politiques que les accusés connaissent.

Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser