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"Cela ne dépend pas de nous, cela dépend des oppositions": Le Maire n'exclut pas un 49.3 sur le budget

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 25 juillet 2022 à Berlin

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 25 juillet 2022 à Berlin - David GANNON © 2019 AFP

Dans une interview aux Échos publiée ce mercredi, le ministre de l'Économie affirme que "si les Républicains ont une attitude constructive", le gouvernement n'aura pas besoin de passer en force lors de l'examen du budget 2023

Ne pas utiliser le 49.3, possible? Dans quelques semaines, l'Assemblée nationale va reprendre ses travaux et étudier le Projet de loi de finances pour 2023 (le budget de l'État). Mais avec une majorité relative, le camp présidentiel devra former une alliance faire passer le texte. Car le gouvernement "souhaite" éviter le 49.3, indique Bruno Le Maire dans les colonnes des Échos ce mercredi.

L'alinéa 3 de l'article 49 de la Constitution permet à l'exécutif de faire passer un texte moyennant l'engagement de la responsabilité du gouvernement.

"Mais cela ne dépend pas de nous, cela dépend des oppositions", lance le ministre de l'Économie. "Si les Républicains ont une attitude constructive comme ils l'ont eu sur les quatre derniers textes de loi, nous n'aurons pas besoin de 49.3", explique-t-il.

"Nous chercherons coûte que coûte le compromis"

Au début de la législature, LR a plusieurs fois voté avec LaREM, notamment sur le projet de loi sanitaire ou le projet de loi relatif au pouvoir d'achat. Mais malgré ses rapprochements, Les Républicains se présentent toujours comme un groupe d'opposition à la majorité présidentielle.

D'où le message de Bruno Le Maire. Trop s'opposer forcera le gouvernement à engager sa responsabilité: "si en revanche, les Républicains confirment leur ligne d'opposition radicale et leur refus de voter le budget, la situation sera différente", affirme le ministre.

"Pour ce qui nous concerne avec la Première ministre, nous chercherons coûte que coûte le compromis, le dialogue, la discussion", conclut Bruno Le Maire.

Le ministre refuse pourtant "d'ouvrir la porte" d'une commission relative à la dépense publique lancée par le député macroniste Daniel Labaronne aux insoumis et aux députés du Rassemblement national. Pour autant, Bruno Le Maire "renouvelle [son] invitation aux parlementaires LR, socialistes et écologistes à participer à ces travaux."

"Être dans l'opposition n'interdit en rien de participer à une réflexion d'intérêt général sur la réduction des dépenses publiques", dit-il.

Ariel Guez