Cécile Duflot confirme d'éventuelles réquisitions d'immeubles
Cécile Duflot ne cèdera pas sur son idée de réqusition de logements sociaux. Ce mercredi, la ministre du Logement a bien confirmé qu'elle envisageait de faire passer cette mesure. Elle a également émis l'idée d'une inscription dans la Constitution d'un droit au logement. « L'objectif est de faire en sorte que personne ne soit à la rue et deuxièmement que tout le monde puisse être logé dans de bonnes conditions », a-t-elle déclaré. « J'utiliserai tous les moyens qui seront nécessaires ». Elle a précisé qu'elle allait faire ouvrir à partir de jeudi des centres d'accueil et qu'elle envisageait, « si nécessaire », d'identifier des bâtiments privés laissés vides par leurs propriétaires pour cause de spéculation. « Nous parlons de propriétaires privés, de grandes institutions qui possèdent des immeubles qui sont vacants pour des raisons de spéculation immobilière », a-t-elle dit.
« 3 millions de mal logés »
Cécile Duflot a indiqué qu'une ordonnance de 1945 et une loi de 1998 permettaient de réquisitionner de tels immeubles. « Je considère que la fonction de ces immeubles c'est de pouvoir loger des habitants plutôt que de servir à la spéculation immobilière », a-t-elle fait valoir. « Ce n'est pas une atteinte à la propriété privée, parce que quand ça se passe dans ce cadre-là, l'Etat rend possible le fait de louer ces logements (...) dans un cadre tout à fait normal », a-t-elle ajouté. « S'il y a besoin de cette solution-là, elle sera mise en oeuvre ». Cécile Duflot a évalué à environ 100.000 le nombre de sans abri en France, à trois millions celui des familles mal logées et entre un et deux millions celui des logements vacants. « La question, c'est de savoir comment on met en équilibre dans la Constitution le droit à la propriété et le droit au logement parce que le logement n'est pas un bien comme un autre (...) c'est un bien de première nécessité », a-t-elle souligné.