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Ce que prévoit le plan du gouvernement en Guyane

Matthias Fekl et Erika Bareigts, en Guyane, pour résoudre la crise.

Matthias Fekl et Erika Bareigts, en Guyane, pour résoudre la crise. - jody amiet / AFP

Ce samedi, le gouvernement a annoncé "un milliard d'euros d'engagements" pour sortir la Guyane de la crise. Au programme: justice, école, sécurité ou encore santé.

"Le gouvernement a entendu les aspirations et les demandes des Guyanais". C'est ce qu'a assuré ce samedi Matthias Fekl, ministre de l'Intérieur, après avoir annoncé un peu plus d'un milliard d'euros d'engagements en faveur de la Guyane. Objectifs: tenter de mettre fin à près de deux semaines de mouvement social et sortir le département de la crise. 

Si certaines mesure ont un caractère "d'urgence", d'autres courent sur dix ans. Une nouvelle réunion est prévu samedi après-midi, durant laquelle des "réajustements" sont envisageables, a déclaré la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts. 

Les ministres ont énuméré une trentaine d'engagements portant notamment sur la sécurité, la santé et l'éducation, dont certains avaient déjà été communiqués ces derniers jours. 

Construction d'un tribunal, du renfort en forces de l'ordre

Entre autres choses, Matthias Fekl a mentionné la "pérennisation d'un escadron de gendarmes mobiles en Guyane", l'arrivée de 50 gendarmes et policiers en renfort dès 2017, auxquels 80 gendarmes s'ajouteront entre 2018 et 2020, ainsi que l'augmentation de 50% du nombre de réservistes, dont le nombre passera de 200 à 300.

Il a aussi confirmé la construction d'un tribunal de grande instance et d'une prison à Saint-Laurent du Maroni, chiffrés respectivement à 30 et 50 millions d'euros. 

300 millions d'euros d'infrastructures

Ericka Bareigts a, de son côté, fait état de 400 millions d'euros d'investissement pour l'éducation, qui enregistre selon elle "un retard considérable", 85 millions d'euros pour le système de santé guyanais, et 300 millions d'euros dans les infrastructures (ponts, routes). D'autres mesures ont été validées, destinées aux populations amérindiennes, à l'économie ou l'environnement. 

Samedi, la délégation s'était présentée devant les ministres avec un cahier de revendications de plus de 400 pages, rédigées par des collectifs appuyés par des élus. Les 428 revendications qu'il contenait ont été "passées en revue, expertisées", a remarqué Matthias Fekl.

IV, avec AFP