Cazeneuve sur le drame de Sivens: "Je n'ai aucune intention de partir"
"Je n'ai aucune intention de partir alors que fais mon devoir avec le sens de l'Etat et de la République", a expliqué mercredi à Europe 1, Bernard Cazeneuve. Le ministre de l'Intérieur revenait sur ce qu'il nomme le "drame" de Sivens où Rémi Fraisse, un jeune militant écologiste opposant à un projet de barrage, a trouvé la mort, vraisemblablement atteint par une grenade offensive lancée par un gendarme.
Un "appel à la prudence" face à "une société de violence"
"J'ai passé tout mon week-end en liaison avec ceux qui étaient en charge du maintien de l'ordre à appeler à la prudence, parce que je sentais cette violence et je voyais les provocations", a insisté Bernard Cazeneuve. Après avoir rappelé les "56 blessés" parmi les policiers et gendarmes depuis début septembre, il a assuré sa volonté de sanctionner toute "faute grave".
"Autant je considère qu'on a le droit de manifester, autant je veux condamner avec la plus grande fermeté ceux qui attisent les flammes. Cette violence est partout", a-t-il ensuite martelé, énumérant des violences à "Albi, Gaillac ou Nantes".
Quant aux appels à sa propre démission le ministre de l'Intérieur se contente de répondre: "J'avais quelques intuitions, j'ai maintenant des certitudes quant au comportement des uns et des autres".
"Principe de précaution" pour les grenades offensives
La veille, le ministre de l'Intérieur avait annoncé suspendre l'utilisation des grenades dites offensives, dont l'une pourrait avoir concouru à tuer le jeune Rémi Fraisse. "Ces armes sont utilisées depuis des dizaines d'années, sans qu'elles n'aient jamais tué. J'applique le principe de précaution", a-t-il plaidé.