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Caricature: l'avocat Jean-Pierre Mignard, soutien de Macron, va saisir la justice

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Sur BFM politique ce dimanche soir, l'avocat Jean-Pierre Mignard a annoncé qu'il avait demandé à son associé de saisir lundi le procureur de la République, après la publication d'une caricature antisémite d'Emmanuel Macron.

Jean-Pierre Mignard, proche de François Hollande et soutien d'Emmanuel Macron, était ce dimanche l'invité de BFM politique. Réagissant à la publication vendredi d'une caricature d'Emmanuel Macron sous les traits d'un banquier à haut de forme et nez crochu, l'avocat a évoqué une "incitation à la haine".

"C’est ignoble pour Emmanuel Macron, c’est ignoble pour les juifs, il y a une double attaque et je considère que c’est une incitation à la haine", a déclaré Jean-Pierre Mignard, qui avait déjà dit son indignation samedi sur son compte Twitter.

L'avocat a en outre confirmé ce dimanche sa volonté de saisir la justice. "Dès lundi, j’ai demandé à mon associé avocat Emmanuel Tordjman, d’aller saisir le procureur de la République", a-t-il déclaré.

"La loi est là pour border les choses"

La caricature, publiée sur le compte Twitter du parti Les Républicains, a été condamnée par François Fillon lui-même. Dénonçant le caractère antisémite du dessin, le candidat de la droite a réclamé des sanctions internes.

"J’ai bien vu le communiqué de François Fillon, j’en prends acte et je m’en réjouis, c’est quand même extrêmement important qu’il prenne acte de ce qu’il a été difficile d’admettre (…) mais enfin, c’est grave. Lorsque le combat politique franchit les limites (…) je crois que la loi est là pour border les choses", a estimé Jean-Pierre Mignard.

"Je constate que c’est paraît-il un des responsables des réseaux sociaux qui diffuse ça, il faut quand même faire le ménage", a-t-il conclu. Ce dimanche, Bernard Accoyer, le secrétaire général des Républicains, a annoncé que le directeur de la communication du parti était convoqué lundi pour un entretien disciplinaire. Dans un entretien au journal La Croix, Emmanuel Macron a réagi à son tour, réclamant le "retour au respect civique". 

Charlie Vandekerkhove