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Politique

"Cancer" de l'assistanat: pour Wauquiez "aujourd'hui, on y est"

Laurent Wauquiez arrive au siège des Républicains à Paris, le 21 juin 2022, deux jours après le 2e tour des législatives

Laurent Wauquiez arrive au siège des Républicains à Paris, le 21 juin 2022, deux jours après le 2e tour des législatives - Thomas COEX © 2019 AFP

Invité d'une table ronde de rentrée des entrepreneurs de France, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes estime que le système d'assurance-chômage a "déstructurer le rapport au travail".

Le président les Républicains de la région Auvergne-Rhone-Alpes Laurent Wauquiez est revenu, ce mardi, sur sa formule polémique de "cancer de l'assistanat" en estimant qu'"aujourd'hui, on y est".

"Si on veut redresser les finances publiques et l'économie, le point essentiel, c'est la différence entre le travail et l'assistanat", a-t-il affirmé lors d'une table ronde à la rentrée des Entrepreneurs de France (Medef).

"Il y a dix ans -il m'arrive d'avoir des formules qui n'ont pas la prudence que suppose la diplomatie politique- j'avais dit: 'l'assistanat va être un cancer pour notre économie'. Aujourd'hui, on y est", a ajouté celui qui avait appelé dimanche la droite à préparer "le grand rendez-vous de 2027".

"Un système social qui déstructure le rapport au travail"

En 2011, Laurent Wauquiez avait fustigé "les dérives de l'assistanat", véritable "cancer de la société française".

"Dans les arbitrages politiques, à la fin, ça finit toujours avec des primes gouvernementales et des chèques. Le résultat aujourd'hui dans notre pays c'est qu'il n'y a plus aucune incitation au travail", a-t-il estimé devant le patronat.

Selon lui, "quelqu'un qui est au SMIC n'a pas intérêt à travailler" car "notre système d'assurance-chômage encourage les allers-retours" entre des périodes de travail et "des périodes où je récupère l'argent que j'ai cotisé".

"Tout ça a des coûts pharaoniques", a ajouté l'élu Les Républicains, qui a fustigé "un système social qui a déstructuré le rapport au travail".

Pour le président de région, "si vous voulez réactiver le moteur de l'économie française, il y a une priorité, c'est le travail. Si on avait le même taux d'activité que l'Allemagne, on serait juste à l'équilibre budgétaire."

Il a aussi plaidé pour la maîtrise des dépenses, car "il n'y a aucune fatalité au gaspillage de l'argent public" et "c'est beaucoup moins douloureux que ce qu'on pense, car il y a des sources d'économie absolument partout".

Q. M. avec AFP