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Cahuzac : « J’irai moi-même à Bercy chercher les chiffres »

Jérôme Cahuzac, président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale

Jérôme Cahuzac, président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale - -

Le député PS Jérôme Cahuzac, président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale était l'invité de Bourdin Direct ce mercredi.

Le Parti socialiste lance une nouvelle offensive sur la fiscalité en France en testant notamment la solidité de la majorité sur le bouclier fiscal. Invité de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi matin, le député PS Jérôme Cahuzac, nouveau président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale a confirmé qu’il se rendait ce mercredi à Bercy, « pour aller chercher, a-t-il précisé, des documents nécessaires à l’information des parlementaires de la Commission des Finances, plus généralement du Parlement, et à travers ce dernier, de l’opinion. »

« Baroin n’a pas donné tous les chiffres »

Sans pour autant accuser le gouvernement de « cacher » certains chiffres, Jérôme Cahuzac poursuit : « hier, lors de son audition, François Baroin [ndlr, ministre du Budget] a clairement indiqué que certains des éléments techniques, par exemple relatifs au bouclier fiscal, n’étaient pas à sa disposition ; j’irai donc les chercher au Ministère de l’Economie et des Finances, pour que les parlementaires de la Commission des Finances aient les réponses à toutes les questions qu’ils ont pu se poser. »
Se défendant ici de tout « coup médiatique », il ajoute : « je vais chercher des chiffres qui ne nous ont pas été donnés. François Baroin n’a pas donné tous les chiffres qu’on lui a demandés, en indiquant que techniquement il peut parfois être difficile de donner certaines précisions. »

« Si nos dirigeants étaient honnêtes… »

Le nouveau président de la Commission des finances est par ailleurs convaincu qu’une augmentation des impôts est inéluctable : « Le taux d’épargne des Français n’a jamais été si élevé. Parce qu’ils ont bien compris que l’endettement considérable de notre pays, il va falloir le rembourser. En dégageant des moyens, donc il faut sûrement faire des économies ici ou là. Mais, en vérité, si nos dirigeants étaient honnêtes, ils devraient dire que les économies qu’ils se proposent de faire, seront insuffisantes et que des augmentations d’impôts sont inévitables. Notre endettement est tel, que faire des économies est indispensable et nécessaire, mais que ça ne suffira pas à épurer la dette du pays. Tout le monde le sait ; il n’y a finalement que le Président de la République et probablement le Premier ministre qui refusent de le reconnaître publiquement. Mais ce n’est qu’une question de semaines… »

Pour écouter le podcast complet de l’interview de Jérôme Cahuzac, cliquez ici.

La Rédaction