CAFE POLITIQUE - Quand le texte sur la GPA circulait depuis le 16 janvier

Chaque matin, BFMTV.com sélectionne pour vous le meilleur de l'information politique. Aujourd’hui, les problèmes de mémoire jouent des tours à certains députés.

Le texte de Taubira sur la GPA circule depuis le 16 janvier

Jean-François Copé a accusé mercredi la garde des Sceaux d’avoir lancé "en catimini" sa circulaire sur la GPA. Texte qui a engendré une levée de boucliers de la part des députés UMP. Pourtant, la circulaire était déjà en gestation depuis un moment, puisque sur ces images datant du 16 janvier et compilées jeudi par le Huffington Post, on y voit la ministre de la Justice agiter le texte devant la commission des lois de l'Assemblée. Etaient présents ce jour-là pas moins de 38 députés de l’opposition. Que s'est-il- passé ? Sans doute, un problème de communication ou de mémoire chez les élus UMP.

GPA : la circulaire "secrète" de Taubira..... par LeHuffPost

Quand Hollande était contre la GPA

François Hollande aurait-il été lui aussi victime d’une légère amnésie sur le dossier de la GPA ? Probablement si l’on en croit la petite phrase ressortie jeudi par Le Monde et L’Express. Les quotidiens rappellent que le chef de l’Etat s’était prononcé contre la gestation pour autrui dans une interview accordée au magazine gay Têtu "Je suis hostile à la gestation pour autrui" déclarait-il en février 2012. Une déclaration embarassante pour le gouvernement alors en plein débat parlementaire sur le mariage pour tous.

Faut-il y voir un glissement dans la position de François Hollande ? "Il n'y avait pas la moindre modification de la position ni du président de la République ni du gouvernement. La GPA dans notre droit est interdite, ça ne fait pas débat", a martelé Christiane Taubira à la sortie du Conseil des ministres et à l'Assemblée, mercredi.

Valls snobe Philippot

Ne pas se souvenir ou encore faire comme si de rien n’était est une technique finalement assez répandue en politique. Pour preuve, le 9 janvier, lors de ses vœux devant l’Inspection générale de l’administration, Manuel Valls a eu la surprise de découvrir que "le numéro deux du Front national, Florian Philippot, était présent" ainsi que l'ancien FN, Jean-Yves Le Gallou, rapporte jeudi Le Lab, citant un "témoin" du Figaro. Comment le ministre de l’Intérieur a-t-il-réagi à cette petite visite de courtoisie ? "Il a fait comme s’il ne les avait pas vus" rapporte la source.

Mélanie Godey