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"C'était une maladresse": Quentin Bataillon "regrette" ses critiques sur Yann Barthès chez Cyril Hanouna

Quentin Bataillon député Renaissance de la Loire et président de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la TNT, le 27 mars lors de l'audition du présentateur de Quotidien Yann Barthès.

Quentin Bataillon député Renaissance de la Loire et président de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la TNT, le 27 mars lors de l'audition du présentateur de Quotidien Yann Barthès. - LCP/Assemblée nationale

Le président de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la TNT "regrette" d'avoir critiqué le présentateur de "Quotidien" Yann Barthès dans "TPMP", le mardi 2 avril sur C8, tout en assumant sa présence sur le plateau de Cyril Hanouna.

Il reconnaît "une maladresse". Quentin Bataillon, député Renaissance et président de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les fréquences TNT a expliqué ce jeudi 4 avril sur France Info "regretter" ses critiques contre le présentateur de Quotidien Yann Barthès dans TPMP sur C8 mardi soir.

"J'ai émis une critique (...) sur la forme. Nous étions de nombreux députés à avoir trouvé (chez Yann Barthès, NDLR) une forme désinvolture. Était-ce une bonne idée de le faire sur le plateau de leurs principaux concurrents? Non", a-t-il expliqué.

"Ce n'était pas mon rôle de le faire là-bas. C'était une maladresse et je le regrette", a reconnu le député.

Pas de démission

L'élu Renaissance a toutefois dit "assumer" sa présence sur le plateau de Cyril Hanouna, animateur qu'il a auditionné à l'Assemblée Nationale le 14 mars. "J'ai auditionné l'ensemble des chaînes. À ce moment là, je serais le seul Français qui n'aurait pas le droit d'aller sur les plateaux de télévision? ", a-t-il argumenté.

Le président de la commission d'enquête a écarté toute démission, réclamée à gauche par plusieurs responsables politiques dont Manuel Bompard de la France insoumise. "Mon travail, je l'ai fait", a-t-il assuré.

"La neutralité d’un président s'évalue à sa gestion des auditions. Elles se sont terminées le 28 mars et nous sommes à présent dans le temps du rapport et des contributions des groupes politiques. Mon devoir de pédagogie est d’aller sur tous les plateaux qui m’invitent", s'était-il déjà défendu auprès du journal L'Opinion ce mercredi.

La présidente Renaissance de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a appelé mercredi les membres des commissions d'enquête parlementaires à la "réserve" et au "discernement", sans citer explicitement le cas de Quentin Bataillon.

Bataillon a contacté le groupe TF1

Mercredi soir dans "Quotidien", Yann Barthès a affirmé que Quentin Bataillon "a foutu en l'air une commission qui aurait pu apporter quelque chose au débat démocratique", "a alimenté la machine à haine et, pour un élu de la nation, c'est très grave".

Quentin Bataillon a indiqué jeudi qu'il avait contacté le groupe TF1, propriétaire de TMC, pour assurer qu'il n'avait pas "d'animosité" à leur égard.

Les députés membres de la commission d'enquête devront se prononcer le 7 mai sur le rapport du député insoumis Aurélien Saintoul. Quentin Bataillon entend que la majorité présidentielle fasse ses propres propositions sur le cadre d'attribution des fréquences télé, alors que 15 de ces fréquences sont remises en jeu cette année, dont celles du groupe Canal+.

François Blanchard