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"C'est une guerre. Elle va durer": les confidences d'Emmanuel Macron sur la suite de l'épidémie de coronavirus

Emmanuel Macron, le 16 mars 2020.

Emmanuel Macron, le 16 mars 2020. - Ludovic Marin - AFP

Le président de la République s'est livré, dans les colonnes du Journal du dimanche sur la crise sanitaire qui a déjà contaminé plus du 14.000 personnes en France et provoqué 562 décès.

"La vague est là." En pleine crise du coronavirus, Emmanuel Macron a détaillé au Journal du dimanche la manière dont il se prépare à affronter la pandémie qui a déjà touché plus de 14.000 Français et provoqué 562 décès, selon les chiffres de Santé publique France ce samedi soir.

"Nous devons faire face à l'urgence sanitaire, protéger les plus faibles, nos aînés, et ensuite notre système de santé lui-même. Mais aussi prendre en charge toute la société, son stress et sa capacité à vivre cette pandémie en tant que nation. Ce sera un test de solidarité pour notre démocratie", affirme le président de la République.

Le chef de l'Etat l'avait déjà martelé dans son allocution du 16 mars, devant 35 millions de téléspectateurs - au cours de laquelle il avait annoncé le confinement de la France - et il le réitère dans les colonnes de l'hebdomadaire: "C'est une guerre. Elle va durer. Mon rôle est de superviser. Je dois être au front, aller voir les équipes, dans les hôpitaux, être dans l'anticipation."

"J'ai toujours dit la vérité"

A l'hôpital Avicenne de Bobigny, à l'institut Pasteur... Emmanuel Macron enchaîne les visites pour manifester son soutien au personnel soignant et aux chercheurs, en première ligne dans la lutte contre cette pandémie. Si ces rencontres se font en comité restreint, par précaution sanitaire, et sans presse, le chef de l'Etat assure que de nouvelles annonces officielles interviendront quand il "le jugera bon (...) J'ai toujours dit la vérité aux Françaises et aux Français sur ce que nous savions, ce que nous étions et où nous allions. On ne fait sans doute pas tout parfaitement, car on ne sait pas tout".

Sur le plan politique, il poursuit ses discussions avec son gouvernement et les élus municipaux afin d'ajuster les mesures de confinement, que certains ne jugent pas assez sévères. Le préfet des Alpes-Maritimes a d'ailleurs décidé d'instaurer un couvre-feu dans son département dès ce samedi soir à partir de 22h00

L'Assemblée nationale a également voté ce samedi l'article du projet de loi face au coronavirus qui permet au gouvernement de prendre des mesures "limitant la liberté d'aller et venir, la liberté d'entreprendre et la liberté de réunion, dans la seule finalité de mettre fin à la catastrophe sanitaire".

Si cette disposition fait grincer des dents certains députés de l'opposition, car elle octroie un "pouvoir colossal à l'exécutif", elle répond à l'"obsession" d'Emmanuel Macron d'envisager et d'encadrer "la suite", selon un conseiller. Et le président de conclure : "Nous devons réussir à faire respecter les nouvelles règles, sans mettre la société à l'arrêt."

Ambre Lepoivre