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Politique

"C'est la liberté qui est attaquée": la classe politique française condamne l'agression de Salman Rushdie

Les principaux responsables politiques du pays ont rendu hommage à l'auteur des "Versets sataniques", agressé ce vendredi aux États-Unis.

"Symbole de résistance", "ignoble", "intolérable"... la classe politique s'est insurgée vendredi après l'agression de l'écrivain Salman Rushdie, poignardé au cou alors qu'il s'apprêtait à donner une conférence dans l'État de New York.

L'état de santé de l'auteur britannique, dont l'ouvrage Les Versets sataniques avait fait de lui la cible d'une fatwa de l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny en 1989, n'est pour l'instant "pas connu", a annoncé la police américaine.

"Nous sommes plus que jamais à ses côtés", a tweeté le président Emmanuel Macron dans la soirée. "Depuis 33 ans, Salman Rushdie incarne la liberté et la lutte contre l’obscurantisme. La haine et la barbarie viennent de le frapper, lâchement. Son combat est le nôtre, universel".

Au sein du gouvernement, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak a dénoncé un "acte barbare" et rendu hommage à "33 ans de courage", tandis que Pap Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale, a loué un écrivain "symbole de liberté et d'érudition, qu'aucun obscurantisme islamiste n'arrêtera". La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a décrit un "penseur engagé", "victime ce jour d'une attaque aussi lâche qu'abominable".

La présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée Aurore Bergé a décrit dans un tweet Rushdie comme "l'expression même de la liberté, il en est le visage, la voix, l'interprète" malgré "les menaces incessantes".

Condamnation unanime

"C'est un symbole de résistance face au totalitarisme islamiste qui a été attaqué", a lancé sur Twitter le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. "Cette attaque prouve que les islamistes ne désarmeront jamais", a abondé le maire de Perpignan Louis Aliot, candidat à la tête du RN.

"Les fanatiques religieux qui ont lancé une fatwa contre lui en portent sans doute la responsabilité. La liberté d'expression, et donc celle de critiquer toutes les religions, n'est pas négociable", a vilipendé le député Insoumis Alexis Corbière. "Poignardé par la haine islamiste", a fustigé le leader communiste Fabien Roussel.

Boris Vallaud, chef des députés socialistes a condamné une attaque "grave et intolérable". "C'est la liberté qui est attaquée", a fustigé le président du groupe écologiste à l'Assemblée Julien Bayou, parlant d'une "ignoble fatwa".

Pour l'ancienne candidate de droite à la présidentielle Valérie Pécresse, Salman Rushdie "incarne la liberté d'expression face aux totalitaristes islamistes".

Le président LR de la région Grand Est a quant à lui assuré que "sa lutte contre le fanatisme est un exemple et montre qu'elle doit être notre exigence et vigilance face à l'obscurantisme".

A.G avec AFP