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Bus FN pris pour cible: les Zadistes expliquent leur geste

Des bus transportant des militants FN en route pour le meeting de Marine Le Pen à Nantes ont été vandalisés dimanche 26 février.

Des bus transportant des militants FN en route pour le meeting de Marine Le Pen à Nantes ont été vandalisés dimanche 26 février. - BFMTV

Plusieurs bus transportant des militants du Front national ont été prix pour cible ce dimanche par des manifestants hostiles à la venue de Marine Le Pen. Dans un communiqué, ils expliquent leur geste.

Une cinquantaine de militants anti-FN s'en sont pris à des bus transportant des élus et des militants du parti, ce dimanche, près de Nantes, alors que Marine Le Pen s'apprêtait à y tenir un meeting. Ces incidents ont eu lieu sur la RN137, dans le sens Rennes-Nantes, à hauteur de Notre-Dame-des-Landes.

Dans un communiqué publié dans l'après-midi, les membres de la Zone à Défendre de Notre-Dame-Des-Landes expliquent avoir réservé "une petite surprise aux militants frontistes entassés dans les bus en provenance de Rennes."

"Dans le calme, la bonne humeur et sans aucun heurt", affirment-ils. "Nous avons bloqué deux bus sur la 4 voies, qui furent au passage copieusement repeints parce que dans la vie, il y a bien d'autres couleurs que le bleu marine" poursuit le communiqué. 

Des propos qui contrastent avec ceux d'une conductrice, contactée par nos soins, et qui a évoqué "des individus cagoulés", certains munis de "barres de fer".

Ne pas laisser "fleurir le racisme et la xénophobie"

Ceux qui se surnomment eux-mêmes les "coloristes sur voie rapide" assurent que dans une France "où la police 'ratonne' dans les banlieues et rafle les migrants", ils ne laisseront pas "fleurir le racisme et la xénophobie". Ils rappellent par ailleurs que les "régimes fascistes d'hier" ont été institués par des voies "démocratiques et légales", en faisant notamment référence à Adolf Hitler en Allemagne et au général Pétain en France.

Ils précisent également qu'au travers du FN, ils attaquent "tous les partis de gauche comme de droite qui font mine de combattre l'extrême droite tout en pillant ses idées et appliquant son programme sécuritaire."

Des "voyous" pour le FN 

Les proches de Marine ont rapidement réagi à ces attaques. Dans un communiqué, le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline, a critiqué un "ministre de l'Intérieur aux abonnés absents" face à ces violences, dénonçant des "casseurs qui bénéficient d'une impunité totale".

Pour Sébastien Chenu, délégué national du rassemblement Bleu Marine, ces faits sont ceux de "voyous qui cherchent à porter atteinte à la démocratie".

"Certains individus tentent de nous empêcher de parler, ils ne nous empêcheront pas de délivrer notre message. Nous ne reculerons pas", a déclaré ce proche de Marine Le Pen sur BFMTV.

Une centaine de camions de CRS déployés

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a critiqué sur France 3 l'attitude de la présidente du FN: 

"Marine Le Pen savait qu'il y aurait des incidents. C'est ce qu'elle cherche. Elle aurait dû annuler ce meeting et le faire ailleurs. Comme je l'avais décidé pour l'université d'été du PS qui devait se tenir à Nantes."

M.P