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Budget 2015: Valls demande à ses partenaires européens de "respecter" la France

"Je demande à chacun beaucoup de sang-froid, beaucoup de respect, surtout de la part de partenaires européens", a martelé Manuel Valls samedi à Blois.

"Je demande à chacun beaucoup de sang-froid, beaucoup de respect, surtout de la part de partenaires européens", a martelé Manuel Valls samedi à Blois. - Guillaume Souvant - AFP

Le Premier ministre français Manuel Valls a demandé samedi à Blois aux partenaires européens de Paris de "respecter la France" dans le cadre du débat sur le budget 2015 français qui doit être soumis à la Commission européenne.

"C'est nous qui décidons du budget. Ce que nous demandons uniquement aux Européens, c'est de tenir compte de la réalité qui s'impose malheureusement à nous: la crise qui mine la zone euro", a déclaré à la presse Manuel Valls à Blois où il était venu participer à un débat historique.

"Il faut respecter la France, c'est un grand pays"

Jugeant que l'Europe est en "quasi déflation", le Premier ministre français a relevé que l'Allemagne n'était pas épargnée. "Il faut respecter la France, c'est un grand pays. Je n'accepte pas de leçons de bonne gestion. Je demande à chacun beaucoup de sang-froid, beaucoup de respect, surtout de la part de partenaires européens", a martelé Manuel Valls.

Le Premier ministre français a par ailleurs estimé que l'impact budgétaire des engagements militaires de la France devrait être pris en compte par Bruxelles dans son appréciation.

"Une très grande mission pour la France"

"Les engagements militaires et financiers qui sont les nôtres doivent être davantage intégrés" dans l'appréciation par Bruxelles du budget français par Bruxelles, a jugé le Premier ministre.

"La France, avec la Grande-Bretagne, assume des responsabilités, non seulement pour l'Europe, mais pour le monde", a relevé Manuel Valls.

"Nous accomplissons ainsi d'une certaine manière une très grande mission pour la France et pour l'Europe (...). Chacun doit considérer que la France accomplit là une mission très particulière", a argumenté le chef du gouvernement français.

M. P. avec AFP