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Boutin : « Chantal Sébire est instrumentalisée »

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La ministre de la Ville et du Logement a pris une position radicale vis-à-vis du combat de Chantal Sébire, qui demande le droit d’être accompagner vers la mort.

Jean-Jacques Bourdin : Vous ne reconnaissez pas le droit de mourir à Chantal Sébire parce qu'elle ne peut plus vivre ?

Christine Boutin : Mais pourquoi ne peut-elle plus vivre ? Parce qu'elle dit qu'elle souffre mais il y a les médicaments qui peuvent empêcher cette souffrance, parce qu'elle est difforme mais la dignité d'une personne va au-delà de l'esthétique de cette personne. Quand elle parle de ses petits-enfants, je suis absolument convaincue que cette ancienne institutrice peut aider encore ses petits-enfants à aller de l'avant. Ses enfants l'aiment aussi.

Jean-Jacques Bourdin : Ils l'aiment mais ils comprennent sa demande et sont prêts à l'accompagner...

Christine Boutin : Vous croyez vraiment que donner la mort c'est un geste d'amour, non, ce n'en est pas un, c'est un non-respect de la dignité de toute personne. Ce qui est en cause dans cette personne c'est sa souffrance.

Jean-Jacques Bourdin : Vous pensez qu'elle est instrumentalisée ?

Christine Boutin : Oui, je le crois. Elle n'est pas suffisamment entourée, je crois qu'il faut qu'il y ait des médecins qui soient autour d'elle, qui l'aident à ne pas souffrir car aujourd'hui je suis convaincue qu'il peut y avoir un accompagnement. Apparemment, vous la voyez dans le Parisien, assise, cette femme, mis à part son visage qui est bouleversant, elle semble en parfait état physique. C'est un échec total que de laisser penser que c'est un geste d'amour ou un progrès.

La rédaction-Bourdin & Co