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Boues rouges: Marine Le Pen livre sa vision d'une "véritable écologie"

Marine Le Pen, le dimanche 30 avril 2017 à Gardanne

Marine Le Pen, le dimanche 30 avril 2017 à Gardanne - Front National

Très discrète sur son agenda de l'entre-deux tours, la candidate du FN a rendu une visite surprise devant l'usine Altéo de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, accusée de déverser des "boues rouges" polluantes depuis près de 50 ans dans la Méditerranée.

La candidate du Front national, Marine Le Pen, a fait ce dimanche une visite imprévue axée sur l'écologie devant l'usine Altéo de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône, où elle a notamment plaidé pour une action d'un "État stratège" au côté du privé contre les "boues rouges".

Lors de ce déplacement, auquel seuls quelques médias avaient été conviés, Marine Le Pen n’est pas entrée sur le site lui-même, dont les portes étaient fermées.

Sa vision d'une "véritable écologie"

Considérant que la campagne du second tour de la présidentielle permettait entre autres de "mettre en avant les problèmes environnementaux et sanitaires et de les relier au choix du modèle économique", Marine Le Pen a défendu sa vision d'une "véritable écologie".

Interrogée sur le cas de l'usine Altéo et du rejet de "boues rouges", Marine Le Pen a jugé nécessaire de "régler ce problème".

Photo prise le 5 avril 2017 en Méditerranée au large de Cassis du tuyau d'évauation des boues rouges de l'usine Altéo de Gardanne (Bouches-du-Rhône)
Photo prise le 5 avril 2017 en Méditerranée au large de Cassis du tuyau d'évauation des boues rouges de l'usine Altéo de Gardanne (Bouches-du-Rhône) © BORIS HORVAT, AFP/Archives

Pour une action "main dans la main"

A ses yeux, "l'État stratège" peut "agir main dans la main" avec "le privé" à la fois pour la "protection des emplois" et "pour accélérer le temps nécessaire pour pouvoir mettre en protection nos compatriotes des risques environnementaux".

"A six ou sept ans, je crois que l'État stratège, s'il s'appuie sur une planification avec l'entreprise, peut obtenir une réduction de ces délais" de mise au norme des rejets liquides, a-t-elle estimé.

50 ans de rejets de "boues rouges" en Méditerranée

Altéo, après 50 ans de rejets de "boues rouges" polluantes en Méditerranée, a obtenu fin décembre une nouvelle autorisation préfectorale et un délai de six ans pour mettre ses rejets liquides aux normes. L'usine a modifié ses procédés et ne rejette plus qu'un liquide filtré, qui a abouti, selon Altéo, à une réduction du flux de métaux rejeté de plus de 99%. Mais les opposants continuent de les considérer comme polluant.

La Commission européenne a récemment demandé des explications au gouvernement français sur l'autorisation donnée à l'usine de rejeter des déchets dans le parc national des calanques de Marseille.

Jé. M. avec AFP