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Borloo tente de démarquer l'UDI de l'UMP en vue de 2014

Le premier conseil national de l'UDI a été samedi l'occasion pour Jean-Louis Borloo d'insister sur la ligne libérale adoptée par la formation centriste pour tenter de se démarquer de l'UMP en vue des élections municipales et européennes de 2014. /Photo d'

Le premier conseil national de l'UDI a été samedi l'occasion pour Jean-Louis Borloo d'insister sur la ligne libérale adoptée par la formation centriste pour tenter de se démarquer de l'UMP en vue des élections municipales et européennes de 2014. /Photo d' - -

PARIS (Reuters) - Le premier conseil national de l'UDI a été samedi l'occasion pour Jean-Louis Borloo d'insister sur la ligne libérale adoptée par...

PARIS (Reuters) - Le premier conseil national de l'UDI a été samedi l'occasion pour Jean-Louis Borloo d'insister sur la ligne libérale adoptée par la formation centriste pour tenter de se démarquer de l'UMP en vue des élections municipales et européennes de 2014.

Huit mois après son lancement, l'Union des démocrates et indépendants (UDI) revendique environ 50.000 adhérents, compte une trentaine de députés à l'Assemblée nationale et entend bien faire entendre sa voix et peser aux côtés du premier parti d'opposition.

"Il doit y avoir une signature UDI", a lancé le député centriste du Nord devant les quelque 1.500 délégués de son parti à la Défense (Hauts-de-Seine). "Cette signature UDI, c'est la liberté d'entreprendre, le dynamisme, la maîtrise des impôts, le travail en réseau entre républicains car on ne dirige pas des collectivités en étant sectaire."

Une semaine après la victoire de Meyer Habib à une élection législative partielle, portant à 31 le nombre de députés de l'UDI au sein de l'hémicycle, Jean-Louis Borloo a insisté sur l'indépendance de son parti tout en laissant la porte ouverte aux alliances électorales.

"L'indépendance n'est pas un slogan ni une tactique d'alliance de circonstance, c'est le fruit d'une vision et d'une organisation", a-t-il dit. "Mais l'indépendance ce n'est pas l'isolement. Les démocraties occidentales fonctionnent avec des coalitions, la France ne fait pas exception à cette règle."

"Nous avons vocation à établir une coalition avec la droite républicaine, humaniste mais nous n'avons pas vocation à ne pas savoir où nous habitons ou à changer de coalition", a-t-il ajouté, déclenchant une salve d'applaudissements.

"DÉCORATION DE L'UMP"

Depuis la constitution du groupe UDI à l'Assemblée nationale il y a un an, les députés centristes se sont distingués à plusieurs reprises de l'UMP en votant pour ou en s'abstenant lors de l'adoption de textes portés par la majorité.

"La famille centriste avait quasiment disparu des écrans radars, nous nous sommes rassemblés il y a huit mois et en huit mois nous sommes aujourd'hui en capacité de construire un message politique", s'est réjoui Hervé Morin sur i>TELE.

Ce message est destiné à tous "ces Français qui se reconnaissaient dans le message centriste mais qui voyaient une famille tellement éclatée qu'elle désespérait tout le monde", a ajouté le cofondateur de l'UDI.

"Nous étions devenus la décoration de l'UMP dans une composition gouvernementale ou majoritaire. Cette famille politique doit retrouver la place qui était la sienne, d'être une alternative au PS et à l'UMP avec des propositions chocs, la demi-mesure c'est fini."

Le document d'orientation politique adopté samedi prône entre autres un retour aux 39 heures payées 35, la réduction des dépenses de l'Etat et des charges sociales des entreprises et l'inscription dans la Constitution d'un taux plafond de prélèvements obligatoires fixé à 60% des revenus.

Marine Pennetier