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Politique

Borloo : « Les Etats-Unis... La grande déception ! »

« En gros, un américain émet 4 fois plus de gaz à effet de serre qu’un Français… et l’engagement américain c’est sept fois moins que les Français »

« En gros, un américain émet 4 fois plus de gaz à effet de serre qu’un Français… et l’engagement américain c’est sept fois moins que les Français » - -

Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, peste contre les Etats-Unis et l'ONU au sortir du sommet de Copenhague sur le climat.

Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du développement durable et de la Mer établit un premier bilan de la conférence sur le climat de Copenhague... Alors Enervé, remonté, Jean-Louis Borloo après cette dure négociation ?

Rien ne m'énerve. Mais on semble découvrir tout d'un coup qu'on n'a pas fait le Grenelle Mondial comme nous l'avions fait en France. On oublie que le Grenelle français c'était très difficile... et on était entre nous ! On a une relative déception, en regard de la révolution écologique française, qui se passe très bien. Les Français étaient enthousiastes... et pour eux c'était le rendez vous de l'espoir. Mais pour beaucoup de pays, c'était le rendez-vous des difficultés. On évalue en réalité Copenhague sur nos critères à nous, nos ambitions, nos espoirs...
La grande déception, ce sont les Etats-Unis ! En gros, un américain émet 4 fois plus de gaz à effet de serre qu'un Français... et l'engagement américain c'est sept fois moins que les Français et cinq fois moins que les européens en général. La vraie difficulté, c'est le blocage du congrès américain qui empêche Obama d'aller plus loin.
La deuxième grande déception, c'est le système de l'ONU, où le climat est tellement peu important apparemment qu'on décide tout à l'unanimité. Un pays pétrolier qui ne voudrait pas d'un accord climatique peut bloquer le consensus. Un consensus à 192 ! Avec des intérêts aussi différents voire contradictoires. Il va falloir y réfléchir en tout état de cause !

Pour écouter l'intégralité de l'intervention de Jean-Louis Borloo, cliquez ici.

La rédaction