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Politique

Borloo : « La course contre la montre est lancée »

Invité de Bourdin & Co mercredi 3 juin, Jean-Louis Borloo est revenu sur la difficulté de retrouver les boîtes noires de l'avion d'Air France disparu dans l'Atlantique.

Invité de Bourdin & Co mercredi 3 juin, Jean-Louis Borloo est revenu sur la difficulté de retrouver les boîtes noires de l'avion d'Air France disparu dans l'Atlantique. - -

Retrouver les boîtes noires du vol AF447 disparu dans l'Atlantique sera une opération "extrêmement délicate", selon le ministre des Transports Jean-Louis Borloo.

Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver l'Airbus A330 disparu lundi 1er juin entre Rio et Paris, Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, confirme que les débris repérés par le Brésil dans l'océan Atlantique proviennent bien de l'avion d'Air France : « Le vol de reconnaissance français dans la nuit ne les avait pas retrouvé [les débris]. Mais le dernier Bréguet Atlantique, celui qui est en train de tourner actuellement, confirmerait les débris et aussi leur probable origine. Ce sont des taches de débris qui sont extrêmement disséminées, d'où la difficulté de l'identification, mais on est sur la zone d'impact probable... Donc, on peut considérer que ce sont les débris de l'appareil ».

« On n'a jamais récupéré de boîte noire à cette profondeur »

Le ministre des Transports souligne cependant que la récupération des boîtes noires de l'appareil sera « extrêmement délicate » : « Une dizaine de bateaux seront sur zone [pour l'instant, 3 bateaux civils français sont sur place] et le navire de l'Ifremer [Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer], le "Pourquoi pas", à bord duquel se trouve le Nautile, un des rares sous-marins habité, articulé, qui permet d'aller chercher des boîtes noires à cette profondeur [ndlr, il faut 8 jours à ce navire pour rejoindre la zone de l'accident ; il quitter l'archipel des Açores aujourd'hui mercredi 3 juin]. Le BRGM [Bureau de recherches géologiques et minières] estime qu'on est probablement dans une zone à 3600-3700 mètres. Il faut savoir qu'on n'a jamais récupéré de boîte noire à cette profondeur et que les courants sont puissants au fond. C'est donc une opération qui sera extrêmement délicate. La course contre la montre est lancée : comme vous le savez, les boîtes noires, qui sont en fait des balises oranges, n'émettent que pendant 30 jours. Mais il est absolument indispensable de connaître les causes de cet enchaînement qui a provoqué cet accident, pour comprendre et améliorer la sécurité. »

La rédaction-Bourdin & Co