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Politique

Besson et Hortefeux ne changent pas de cap sur la sécurité

Le ministre de l'Immigration Eric Besson et son collègue de l'Intérieur Brice Hortefeux. Au lendemain d'une journée de manifestations contre sa politique sécuritaire, le gouvernement français s'est dit déterminé dimanche à maintenir le cap et à poursuivre

Le ministre de l'Immigration Eric Besson et son collègue de l'Intérieur Brice Hortefeux. Au lendemain d'une journée de manifestations contre sa politique sécuritaire, le gouvernement français s'est dit déterminé dimanche à maintenir le cap et à poursuivre - -

PARIS (Reuters) - Au lendemain d'une journée de manifestations contre sa politique sécuritaire, le gouvernement français s'est dit déterminé...

PARIS (Reuters) - Au lendemain d'une journée de manifestations contre sa politique sécuritaire, le gouvernement français s'est dit déterminé dimanche à maintenir le cap et à poursuivre les expulsions de Roms.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, s'est efforcé de minimiser l'ampleur des défilés, qui ont rassemblé 77.000 personnes, selon la police, et 100.000 d'après les organisateurs.

Il a souligné, tout comme son collègue de l'Intérieur Brice Hortefeux, qu'il n'y avait eu samedi dans les rues que "quelques dizaines de milliers de manifestants."

"Cela prouve bien que le peuple français n'a pas cru aux slogans et aux caricatures", a-t-il estimé sur Radio J.

"Nous ne cessons de nous auto-flageller, nous ne cessons de nous caricaturer", a ajouté Eric Besson en réaffirmant que le droit des étrangers en situation irrégulière était "bien plus protecteur en France que dans les autres pays européens".

Brice Hortefeux a jugé dans un communiqué qu'une "telle manifestation hétéroclite, où se sont retrouvés une mosaïque de partis traditionnels mais aussi des groupuscules gauchistes et anarchistes, ne fait pas une politique".

Sur Canal +, il s'en est pris au Parti socialiste.

"Je crois sincèrement que le PS, en s'associant à cette manifestation, a démontré qu'il n'avait rien appris, rien retenu, rien compris de ce qu'est un des défis majeurs de notre société qui est de lutter face à la délinquance", a-t-il dit.

Pour Brice Hortefeux, le PS a manifesté "main dans la main avec des groupes d'extrême gauche dont l'objectif est de remettre en cause pour ne pas dire détruire le fondement, l'organisation et les valeurs de notre société."

Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a dénoncé pour sa part les "excès de langage" qui ont marqué, selon lui, les débats sur les Roms pendant l'été.

"On ne peut pas discuter avec des gens qui disent ce genre de choses qui sont parfaitement indécentes, qui sont parfaitement inadmissibles", a-t-il estimé, rappelant qu'un prêtre avait souhaité que le chef de l'Etat ait une crise cardiaque.

"Qu'est-ce qu'a fait le gouvernement cet été ? Il a appliqué la loi", a-t-il affirmé sur i>télé, France inter, Le Monde et Dailymotion.

Lundi, l'immigration sera encore dans l'actualité avec un séminaire organisé par Eric Besson sur l'asile et la lutte contre l'immigration irrégulière en présence des ministres des principaux pays européens.

Le Sénat doit ensuite examiner mardi le projet de loi sur la sécurité intérieure (Loppsi) défendu par Brice Hortefeux.

Gérard Bon, édité par Pascal Liétout