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Besancenot : « Gratuité dans les transports publics »

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La galère des transports, l’un des premiers facteurs de stress au travail. En campagne pour les Régionales, le leader du NPA, Olivier Besancenot prône la gratuité dans les transports en commun publics.

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Alors qu'une récente étude montre que la galère des transports (retards, grève, rames surp...) mine la santé de millions de salariés français, le porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste, Olivier Besancenot, tête de liste pour les Régionales en Ile-de-France, prône la gratuité dans tous les transports en commun publics : « l'idée, c'est de développer les transports collectifs publics. Ça a un coût : 2,5 milliards d'euros en gros, à l'échelle de toute la France, dont déjà 1,5 milliard à l'échelle de l'Ile-de-France. Donc, les seuls budgets régionaux ne peuvent pas assumer ce financement ; on en est conscients. Mais par exemple en Ile-de-France, on le met en relation avec un projet comme le Grand Paris, pour lequel l'Etat s'apprête à mettre 25, voire 35 milliards d'euros sur la table. Et quand on compare avec les profits de grosses entreprises bancaires qui continuent à spéculer - je pense, ne serait-ce qu'à la Société Générale ou à la BNP -, c'est déjà à elles seules, en une année, des années de gratuité de transport collectif. »

« La gratuité n'est pas contradictoire avec la qualité »

A cinq semaines des élections régionales, le sujet des transports est en effet un immense chantier et un enjeu crucial pour les élus de tout le territoire. Un sujet sur lequel le leader du NPA « dit "chiche", discutons-en ! C'est-à-dire concrètement, poursuit-il, une tarification unique, une seule zone à coût zéro. On l'a pratiqué à la campagne, on a été dans les quartiers, on discute... pour nous, ça ne s'oppose pas à la qualité des transports. Et d'ailleurs, les exemples municipaux, de droite comme de gauche, qui ont tenté la gratuité, constatent que la gratuité n'est pas contradictoire avec la qualité. »

« Désenclaver les quartiers populaires »

Conscient par ailleurs des craintes de certains Français quant à la gratuité, qui pourrait faire encore augmenter le nombre d'usagers dans les rames de transports en commun, Olivier Besancenot ajoute : « le problème qui se pose, c'est de désenclaver les quartiers populaires, de relier la banlieue à la banlieue, faire en sorte que ce soit au moins aussi pratique que d'aller par exemple de Paris à Londres. Donc, pour nous, il y a en effet une politique globale à avoir dans le domaine des transports. Et si on arrive dans cette campagne, à distiller l'idée que finalement la gratuité c'est pas impossible, et que c'est pas contradictoire avec des moyens supplémentaires pour la qualité des transports, on aura en effet marqué des points. »

Pour retrouver l'intégralité de l'interview d'Olivier Besancenot, cliquez ici.

La rédaction-Bourdin & Co