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Politique

Besancenot : « Des embrouilles au sein même de la majorité »

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Les médias seraient anti-Sarkozy, à en croire Frédéric Lefebvre. « Pas assez », ironise le leader du NPA Olivier Besancenot, qui fustige un gouvernement divisé.

Après les polémiques sur Frédéric Mitterrand et Jean Sarkozy, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre et le ministre du Travail Xavier Darcos s'en prennent aux médias, selon eux, anti-Sarkozy aujourd'hui. « Pas assez », commente avec ironie Olivier Besancenot, porte-parole du NPA.

« Une majorité présidentielle pour la première fois divisée »

Peu surpris par la dernière sortie du porte-parole de l'UMP, celui du Nouveau Parti Anticapitaliste poursuit : « Frédéric Lefebvre est coutumier du fait ; il fait une petite blague par jour, en essayant de se faire repérer pour rentrer au gouvernement. Si la presse était anti-Sarkozy ça se saurait. Le gouvernement essaie de faire diversion, parce qu'il ne supporte pas la moindre critique. Parce que ça renvoie à ses faiblesses. On le sait tous aujourd'hui, on a un gouvernement et une majorité présidentielle, pour la première fois divisés. La seule bonne nouvelle, c'est que pour une fois, il n'y a pas que la gauche qui est divisée. Il y a des embrouilles entre eux, sur toute une série de sujets plus profonds. Parce qu'au sein des élites politique et économique aujourd'hui, la crise économique est toujours présente - contrairement à ce qu'ils nous ont dit - et la crise financière aussi. »

« Même à droite, des gens ne sont plus d'accord »

Dénonçant notamment l'attitude du gouvernement face à la crise, Olivier Besancenot pointe du doigt des désaccords au sein même de l'électorat de droite : « La seule reprise qu'il y a, ce sont les bonnes vieilles mauvaises habitudes d'antan : la spéculation financière qui flambe à nouveau, les acquisitions-fusions, les bonus des traders... Mais du point de vue de l'investissement et de la production, ça ne redémarre pas. Et même dans les classes dominantes, même à droite, il y a des gens qui ne sont plus forcément d'accord sur la marche à suivre. Du coup, la majorité s'énerve un peu et s'en prend de temps en temps aux médias, beaucoup aux militants de gauche. Parce que Frédéric Lefebvre en a sorti deux ou trois bonnes, bourrées de mépris, par exemple sur la votation citoyenne qu'on avait organisée à La Poste. Il faut qu'il comprenne une chose : quand 2,3 millions de personnes prennent le temps d'aller voter pour réclamer un référendum pour savoir si oui on non, on veut privatiser La Poste, on a le droit à autre chose que des insultes. Parce que face à lui, il n'a pas que des militants de gauche, il a des élus de petites communes qui parfois même sont à droite et qui savent que si on leur retire leur bureau de Poste, il ne leur restera plus rien. »

Pour écouter l'intégralité de l'interview d'Olivier Besancenot, cliquez ici.

La rédaction-Bourdin & Co