BFMTV
Politique

Bernard Tapie annonce vouloir revenir en politique

L'homme d'affaire -et ancien ministre- assure au Journal du dimanche vouloir revenir en politique. Il indique avoir un "plan" pour "interdire le chômage des jeunes".

Bernard Tapie veut s'inviter dans le jeu politique. Ancien ministre, homme d'affaires, il a récemment été sommé par la cour d'appel de Paris à rembourser "la somme de 404.623.082,54 euros" obtenus en 2008 pour mettre un terme à son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas en 1994. Ce dimanche, il se livre au Journal du dimanche et fait une annonce surprise: "Oui, je reviens en politique".

Son moteur, pour revenir dans l'arène politique ?

"Le résultat des régionales est incontestablement un signal d’alarme qui doit alerter tous ceux qui ont l’envie et la compétence d’apporter des réponses aux problèmes du pays", juge Bernard Tapie qui met en avant "[ses] succès passés face au FN".

Considérant que "le pire a été évité grâce au désistement des candidats socialistes, qu'il faut saluer", Bernard Tapie juge qu'"en faisant cela, on a, en quelque sorte, 'cassé le thermomètre' pour ne pas montrer qu'on avait de la fièvre", mais que cela ne durera pas "éternellement".

"Interdire le chômage des jeunes"

Pour cet actionnaire du quotidien La Provence, les politiques font actuellement "une erreur" en promettant "l'apocalypse si le FN arrive au pouvoir", car ceux qui votent pour ce parti ont "déjà, à tort ou à raison, le sentiment de la vivre". Il faut, dit-il, que les politiques "apportent des remèdes aux causes" des problèmes des électeurs FN, à commencer par le chômage, surtout "des jeunes, les plus nombreux à voter FN".

Celui qui se dit "ruiné" aujourd'hui après son dernier rendez-vous avec la justice assure avoir un "plan Tapie 2016": "interdire le chômage des jeunes (...) en réinvestissant tous les fonds actuellement engloutis dans des formations et programmes inefficaces".

Mais à la question de savoir s'il sera candidat à la présidentielle de 2017, Bernard Tapie botte en touche.

"Chaque chose en son temps", temporise-t-il. "La politique, ce n'est pas seulement être élu. La seule élection qui me faisait envie, c'était celle de la mairie de Marseille en 1995, pour laquelle on s'est dépêché de me rendre inéligible".

Dans les années 90, Bernard Tapie fut l'une des figures d'ouverture de François Mitterrand. Elu député en 1989, dans les Bouches-du-Rhône, il devint ministre de la Ville du gouvernement Bérégovoy en 1992. Il se fait déjà remarquer à l'époque pour son opposition farouche au Front national, avec notamment une campagne agitée lors des européennes de 1994. Sa liste Energie radicale avait alors obtenu plus de 12%.

I.V.