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Politique

Bernadette Chirac: Sarkozy "ne doit pas prendre la présidence de l'UMP"

Bernadette Chirac, ici le 4 mars à Paris, a jugé vendredi que Nicolas Sarkozy ne devait pas prendre la tête de l'UMP.

Bernadette Chirac, ici le 4 mars à Paris, a jugé vendredi que Nicolas Sarkozy ne devait pas prendre la tête de l'UMP. - Kenzo Tribouillard - AFP

Bernadette Chirac pense qu'un tel poste n'est pas du niveau de l'ancien président de la République, qui selon reportera de toute manière, la présidentielle de 2017.

Bernadette Chirac, "persuadée" que Nicolas Sarkozy va gagner en 2017, a jugé vendredi que l'ancien chef de l'Etat "ne devait pas prendre la présidence de l'UMP" car "cela lui porterait tort".

"Je ne souhaite pas qu'il prenne la tête de l'UMP. Ca brouillera les idées de Français. Ca ne le grandira pas. Tout le monde sait qui il est, tout le monde sait ce qu'il veut faire de la France moderne", a commenté l'épouse de l'ex-président Jacques Chirac, en marge de la remise d'un prix pour la recherche sur Alzheimer à Nice. "Un chef d'Etat a besoin de s'appuyer bien entendu sur un parti politique qui a des idées droites et qui pense à l'avenir. Mais ce sont deux métiers tout à fait différents. Je ne le souhaite pas, car cela lui portera tort", a-t-elle ajouté devant des journalistes.

"Je fais partie de ses soldats"

L'ex-première dame de France, qui rencontre régulièrement Nicolas Sarkozy, précise néanmoins ne pas connaître ses intentions concernant la présidence de l'UMP. Nicolas Sarkozy pourrait déclarer à la fin de la semaine prochaine sa candidature à la présidence de l'UMP, un poste qui peut servir de marche-pied pour la présidentielle de 2017.

Bernadette Chirac a en revanche assuré vendredi n'avoir toujours aucun doute quant au retour en politique de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2017. "Oui, il revient. J'ai toujours pensé qu'il se présenterait", a-t-elle déclaré. "Je fais partie de ses soldats. Un général en chef a besoin de soldats, comme Bonaparte" en avait besoin, a-t-elle par ailleurs affirmé dans un entretien distinct diffusé par Europe 1. Selon elle, "il y aura beaucoup" de ces soldats. "Je suis persuadée qu'il gagnera" à l'élection présidentielle de 2017, a-t-elle ajouté.

Elle n'achètera pas le livre de Trierweiler

Interrogée sur le livre de Valérie Trierweiler, Bernardette Chirac a précisé qu'elle ne le commenterait pas et ne l'achèterait pas. "C'est pas mon genre, ni de critiquer, ni de faire des commentaires sur le livre d'une femme qui je crois -parce que tout le monde me l'a dit en Corrèze- a beaucoup aidé, beaucoup suivi François Hollande, a fait beaucoup de visites domiciliaires", a souligné celle qui a "poussé" Jacques Chirac toute sa vie. "Certainement qu'elle voulait être la première dame de France et elle a été très déçue de ce qui s'est passé, ça se comprend", a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé qu'elle était allée à l'Elysée à la demande de Valérie Trierweiler. "Nous avons discuté un peu plus d'une heure. Elle a fait venir son petit garçon, puisque François Hollande avait autorisé le dernier de ses enfants à habiter l'Elysée, ce qui pour elle était un équilibre. Le petit était très heureux dans ce grand jardin. C'est tout ce que je sais", se souvient Bernadette Chirac. "Il y a quelques conseils que je lui ai donnés. Il semblerait qu'ils n'ont pas été très fertiles", a-t-elle néanmoins ajouté.

Jacques Chirac va "bien"

Vendredi, elle a remis le "Prix Claude Pompidou" pour la recherche sur la maladie (d'un montant de 100.000 euros) à Frédéric Checler, de l'Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire de l'Université de Nice Sophia-Antipolis. Bernadette Chirac a par ailleurs affirmé sur Europe 1 que Jacques Chirac allait "bien, mieux que l'été dernier", avec "un bien meilleur appétit". "Il va bien, mieux que l'été dernier, ce qui est une belle victoire, pour moi d'abord parce que ça prouve que je l'ai entouré de soins vigilants et d'affection en tous cas", a-t-elle déclaré.

C. P. avec AFP