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Politique

Bêlement à l'Assemblée: Rugy veut alourdir les sanctions contre les agissements "les plus insultants"

François de Rugy.

François de Rugy. - JACQUES DEMARTHON / AFP

Dans un entretien accordé au Parisien, et publié ce vendredi soir, le président de l'Assemblée nationale est revenu sur l'épisode d'un bêlement dans l'Hémicycle à l'encontre d'une députée ce jeudi. Il compte intégrer une nouvelle échelle de sanctions en pareil cas dans la prochaine réforme de l'Assemblée.

Ce jeudi, Alice Thourot, députée élue dans la Drôme, prenait la parole dans l'Hémicycle lorsque de l'un des bancs de l'Assemblée nationale s'est élevée une imitation de cris de chèvre. Cette marque d'irrespect a indigné les parlementaires, de ses confrères de "La République en marche!" jusqu'à Jean-Luc Mélenchon qui a fustigé un exemple de "misogynie ordinaire à l'Assemblée nationale". Ce vendredi, dans un entretien accordé au Parisien, François de Rugy, qui préside au Palais-Bourbon, est revenu sur cet épisode peu glorieux. Il a expliqué n'avoir pas encore pu identifier l'auteur des bêlements mais a assuré qu'il serait sanctionné une fois retrouvé "soit par une exclusion temporaire, une réponse lourde mais que je n’écarte pas. Soit par une retenue sur indemnités". 

François de Rugy veut "bannir ces comportements"

Evoquant l'exemple, remontant à 2013, des caquètements exécutés par le député Philippe Le Ray ("Les Républicains") au moment d'un discours de la député écologiste Véronique Massoneau, François de Rugy a estimé que la situation avait tout de même évolué, bien qu'insuffisamment. "Le renouvellement a fait son œuvre, alors profitons-en pour bannir ces comportements. Ils nuisent à l’image de l’Assemblée, et plus grave encore, dégradent la qualité du débat démocratique. Les Français n’ont pas envie de nous entendre bêler ou caqueter", a-t-il dit. 

Le président de l'Assemblée nationale a promis que les choses ne resteraient pas en l'état: "Dans la réforme de l’Assemblée que je vais mener d’ici la fin de l’année, il faudra renouveler l’échelle des sanctions, en étant plus fermes sur certains agissements. Les plus insultants, mais aussi certaines traditions pénibles comme les claquements de pupitre quand un député essaie de parler."

Robin Verner