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Bayrou : « J'assume ! »

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Au lendemain d'un débat houleux sensé porter sur les élections européennes, François Bayrou « assume » et explique ses attaques envers Daniel Cohn-Bendit, qu'il accuse de complaisance envers la pédophilie.

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Jeudi 4 juin sur France 2, lors de l'émission "A vous de juger" sur France 2, François Bayrou est allé titiller Daniel Cohn-Bendit, qu'il a accusé de déjeuner avec le Président de la République. Le leader d'Europe Ecologie lui répond aussitôt que c'est « ignoble » comme attaque car ces déjeuners sont une obligation au vu de ses fonctions de président du groupe Vert à l'Assemblée Européenne : « Je trouve ça ignoble de ta part et ce genre de jeu devant les citoyens, et bien mon pote, je te dis : jamais tu ne seras Président de la République, parce que tu es trop minable », ajoute Cohn-Bendit.
Et François Bayrou, visiblement touché, de faire alors allusion à des écrits polémiques de Daniel Cohn-Bendit, datant de 1975, sur la sexualité des enfants. En 2001, ce livre avait fait polémique et l'ancien leader de Mai 68, s'en était expliqué : « Prétendre que j'étais pédophile est une insanité. La pédophilie est un crime ; l'abus sexuel est quelque chose contre lequel on doit se battre. Il n'y a eu de ma part aucun acte de pédophilie. » Aujourd'hui, l'écologiste s'est excusé « pour la méchanceté » de ses propos à l'égard du centriste.

« Cohn-Bendit m'insulte à longueur de meetings »

Rattrapé récemment par Europe Ecologie dans les sondages sur les élections européennes, le président du Modem a dénoncé l'agressivité du chef de file des Verts durant cette campagne : « Ça fait des mois que Daniel Cohn-Bendit m'insulte à longueur de meetings, y compris sur des sujets personnels et sensibles, comme la religion. Vous savez qu'il se promenait partout en disant : il a touché la vierge. Puis, on est repartis dans un chapitre d'insultes. Et j'ai trouvé que, pour insulter, celui-là n'était pas le mieux placé. [...] Moi, en tous cas, je ne veux pas accepter d'insultes de la part de ceux qui ont choisi cette voix, au moins à cette époque de leur vie. » Prié de dire s'il pensait s'excuser, le dirigeant centriste a répondu : « Ceux qui doivent dans cette affaire s'excuser sont ceux qui ont dit, écrit et cautionné ce qui est dans ce livre. [...] Je ne regrette rien. J'assume. »

« Pour une Europe qui est une coopérative »

Reconnaissant que cet « échange violent » entre lui et Daniel Cohn-Bendit a éclipsé le sujet des élections européennes, François Bayrou est brièvement revenu sur le programme de son parti dans cette campagne : « Je défends l'idée d'une Europe qui est une coopérative : chacun vient avec son identité et on décide de faire ensemble des choses qu'on ne peut pas faire tout seul. Pour affronter les nombreuses crises à venir. » Pour une augmentation significative du budget européen, le patron du Modem en explique les financements possibles : « la taxe carbone par exemple ou un prélèvement sur les échanges boursiers ».

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La rédaction-Bourdin & Co