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Bachelot : « Le déficit n'est pas une fatalité »

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Alors que les députés examinent son projet de loi « Hôpital Patients Santé Territoires », Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, en détaille quelques mesures et se montre optimiste face au problème du déficit de l'hôpital public.

Tandis que la réforme de l'hôpital est débattue à l'Assemblée Nationale, Roselyne Bachelot revient sur le problème du déficit de l'hôpital public : « L'hôpital a besoin de moyens. Et nous avons décidé, dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité Sociale, d'augmenter la ressource de l'hôpital de 3,1%. Par ailleurs, je pilote un plan d'investissement de l'hôpital, et en particulier de l'hôpital public, de 10 milliards d'euros. Ce que je veux dire de façon très ferme, c'est que le déficit de l'hôpital n'est pas une fatalité ». Pour preuve, la ministre de la Santé et des Sports rappelle que « 54% des hôpitaux publics sont en excédant et que 80% du déficit des hôpitaux publics est concentré sur 7% des établissements. Le retour à l'équilibre est bien entendu un objectif, poursuit-elle. J'invite les hôpitaux qui sont en déficit à prendre les voies et les moyens de revenir à l'équilibre. Et bien sûr, on les aide. »

Quelques mesures de la réforme de l'hôpital :

Roselyne Bachelot est ensuite revenue sur certaines mesures de son projet de loi pour l'hôpital :

Concernant la mutualisation des moyens entre établissements, la ministre de la Santé a tenu à rappeler : « je ne ferme aucun hôpital. Je le répète. Mais tous les hôpitaux n'ont pas vocation à tout faire. Il est évident qu'un petit hôpital rural de proximité ne peut pas avoir des plateaux techniques de haut niveau. »

Fière de sa proposition de créer des agences régionales de santé, Roselyne Bachelot en a précisé le rôle : « organiser le système au plus près du terrain. L'organisation de la santé est sans doute l'organisation la plus centralisée qui puisse exister. Et moi je veux que de nouveaux acteurs puissent y participer : des élus locaux, des professionnels de santé, des associations de malades... Je vais donc rapprocher l'organisation du terrain, à travers des agences régionales de santé, qui vont s'occuper non seulement de l'hôpital mais aussi de la médecine dite "de ville", la médecine ambulatoire, parce qu'il y a le problème des déserts médicaux. »

Voulant rendre plus « attractives » les professions médicales à l'hôpital, Roselyne Bachelot propose aussi de « garder le statut de la fonction publique hospitalière, [tout en permettant à] certains médecins [de] décider de remplir des tâches supplémentaires, d'avoir plus de responsabilités... et on pourra avoir un statut contractuel, tout en ménageant la fonction publique hospitalière », conclut-elle.

La rédaction-Bourdin & Co