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Ayrault : « Woerth affaibli, tout comme le gouvernement »

Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste de l’Assemblée, invité de Bourdin Direct ce mercredi

Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste de l’Assemblée, invité de Bourdin Direct ce mercredi - -

Invité de Bourdin Direct ce mercredi, le président du groupe socialiste de l’Assemblée, Jean-Marc Ayrault, revenant notamment sur l’affaire Woerth-Bettencourt, a regretté « le climat politique actuel ».

Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste de l’Assemblée nationale et maire de Nantes, était l’invité de Guillaume Cahour ce mercredi à 8h35 sur RMC. Au-delà des dernières révélations dans l’affaire Woerth-Bettencourt, il a souligné : « ce qui me gêne, c’est le climat dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Hier nous étions en commission à l’Assemblée nationale, pour examiner le projet de loi des retraites, le ministre Eric Woerth était là et quoi qu’on en dise, on le sent affaibli, tout comme le gouvernement.
Sarkozy a dit qu’il allait modifier profondément le gouvernement ; donc les ministres sont aujourd’hui en train de se demander s’ils vont rester ministres, alors qu’ils ont en charge les affaires de la France. C’est étrange que le gouvernement soit en sursis ; ça veut dire que la République marche mal. »

« Sarkozy, dans le déni de réalité »

Pressé de dire s’il souhaite la démission du ministre du Travail, Eric Woerth, ainsi qu’un remaniement bien avant celui annoncé par le Chef de l’Etat pour octobre, Jean-Marc Ayrault a ajouté : « Woerth sera tellement plombé que je ne vois pas bien comment il pourrait rester. Mais ce n’est pas le sujet. Ce n’est pas uniquement la personne d’Eric Woerth qui est en cause ; c’est le système dans lequel on est aujourd’hui, un système de connivences qu’incarne Nicolas Sarkozy. »
Dénonçant un Président de la République et un gouvernement qui « vivent dans leur bulle », le député socialiste a mis en garde : « ils ne se rendent pas compte de l’état d’esprit des Français, qui disent "tous pourris" ; ce qui est dangereux pour la démocratie. Je souhaite que la République soit remise à l’endroit. […] Sarkozy est dans le déni de la réalité. Ça m’a particulièrement frappé lors de son intervention télévisée le 12 juillet dernier face à David Pujadas : le seul moment où il s’est enflammé, c’est quand il a parlé du bouclier fiscal. La décence serait qu’on supprime le bouclier fiscal. »

« Bien sûr, j’ai twitté depuis l’Assemblée sur les retraites »

Interrogé par ailleurs sur le débat à huis clos qui se déroule à l’Assemblée nationale depuis hier mardi, celui qui y préside le groupe socialiste et assume d’avoir lui-même twitter des informations pendant la séance, a expliqué : « Bien sûr, j’ai twitté 19 messages hier ; on a tous nos portables avec nous dans la salle. Nous avions demandé que la Chaîne parlementaire puisse filmer les débats et que la presse puisse y assister, pour qu’elle transmette la nature et la qualité des débats et que chaque Français en soit témoin. »

Pour écouter le podcast intégral de l’interview de Jean-Marc Ayrault, cliquez ici.
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