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Politique

Ayrault : « J’espère que Sarkozy ne va pas faire du Chirac »

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Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste à l'Assemblée, a vivement critiqué la réaction de Nicolas Sarkozy à la crise financière.

Invité jeudi 25 septembre, le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, s'est montré virulent envers la gestion de la crise financière par Nicolas Sarkozy : « Si la seule annonce qu'il faut retenir de son discours aux Nations Unies, c'est "Il faut faire un sommet des chefs d'Etats et de gouvernements"... C'est une évidence. J'espère qu'il n'est pas en train de nous faire du Chirac, qui avait dit aux Nations Unies "La maison brûle, il faut agir vite, etc.". Des grands discours, parfois même avec des accents de gauche, et puis quand il revenait en France il ne faisait rien. »

« Que va nous dire Nicolas Sarkozy ? Je n'en sais rien. Mais il y a des problèmes concrets qui se posent aux Français. Il y a deux types de problèmes. Il y a d'abord ceux que vivent les Français : le problème du pouvoir d'achat qui est réel, avec par exemple un prix du carburant à la pompe qui ne baisse pas aussi vite que celui du baril ou encore les salariés qui ont du mal à joindre les deux bouts. Là-dessus, rien n'est fait. Deuxième problème, celui concernant la compétitivité de nos entreprises : si le commerce extérieur est en mauvais état, c'est qu'il y a un problème économique. Et là, c'est très concret. Ce que j'attends du Président de la République, c'est qu'il dise comment il va faire pour aider les PME, qui créent de l'emploi et de la richesse, pour accéder au crédit ».

« La décision politique qu'il faut prendre, c'est contrôler et sécuriser notre système financier pour qu'il ne devienne pas fou, et puis que nos banques ne se replient pas sur elles-mêmes pour que l'économie continue de fonctionner. Je reproche à Christine Lagarde et au gouvernement d'avoir nié la gravité de la crise. C'est un peu comme Tchernobyl, on dit « Nous, ça va nous épargner parce qu'on se porte mieux ». Mais ce n'est pas la vérité. Donc, j'attends aussi ce soir que le Président de la République reconnaisse que la crise est là depuis des mois et des mois ».

La rédaction-Bourdin & Co