BFMTV
Politique

Aurore Bergé: "Il y a une colère dans le pays, c'est sur cette colère que nous avons été élus"

La député LaREM des Yvelines était l'invitée de BFMTV-RMC ce jeudi matin.

En déplacement mercredi à Rouen, un mois après l'incendie de l'usine Lubrizol, Emmanuel Macron a été accueilli par des manifestants et des habitants en colère, certains lui reprochant d'avoir abandonné les Rouennais après cette catastrophe. Devant la mairie de la ville, un cortège de manifestants attendait le chef de l'Etat pour le huer et crier des "Macrons démission!".

"Je n'aurais pas été élue députée si il n'y avait pas eu de la défiance"

Invitée ce jeudi matin sur BFMTV et RMC, la porte-parole de La République en Marche et députée des Yvelines Aurore Bergé s'est exprimée sur cette colère qui persiste à l'encontre du gouvernement, près d'un an après l'apparition du mouvement des gilets jaunes, tandis que plus de la moitié des Français se disent déçus de l'action d'Emmanuel Macron deux ans et demi après son arrivée à l'Elysée, selon le dernier sondage Elabe pour BFMTV. 

"Qu'il y ait une colère dans le pays, d'ailleurs c'est sur cette colère qu'on a été élu, c'est sur cette insatisfaction depuis un certain nombre d'années sur le fait à la fois que les femmes et les hommes politiques ne tenaient pas leurs engagements, ne tenaient pas sur la capacité à réformer, et donc on est aussi le fruit de cette colère de manière très claire", a reconnu Aurore Bergé. "Je ne serais pas là et je n'aurais pas été élue députée, si à un moment il n'y avait pas eu de la défiance et il n'y avait pas eu de la colère", a-t-elle ajouté. 

Quant à savoir si le mouvement des gilets jaunes pourrait persister, Aurore Bergé a estimé que "c'est un mouvement qui vient de très loin", et qu'"en effet il ne s'est pas encore éteint aujourd'hui". "Tout simplement parce que les difficultés qui ont été soulevées il y un an, on essaye progressivement d'arriver à y apporter des solutions", a-t-elle avancé. "On doit continuer à convaincre, mais continuer à convaincre ne veut pas dire qu'il va falloir s'arrêter de continuer à réformer", a fait valoir la porte-parole LaREM.

A.S.