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Aubry redemande l'abandon du bouclier fiscal

Martine Aubry, a redemandé l'abandon du "bouclier fiscal" mais aussi d'autres avantages consentis en 2007 sur les héritages, les intérêts d'emprunt et les heures supplémentaires. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Martine Aubry, a redemandé l'abandon du "bouclier fiscal" mais aussi d'autres avantages consentis en 2007 sur les héritages, les intérêts d'emprunt et les heures supplémentaires. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes - -

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a redemandé l'abandon du "bouclier fiscal" mais aussi d'autres avantages.

PARIS (Reuters) - Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a redemandé l'abandon du "bouclier fiscal" mais aussi d'autres avantages consentis en 2007 sur les héritages, les intérêts d'emprunt et les heures supplémentaires.

La majorité de droite, largement battue aux élections régionales, évoque un possible abandon de cette mesure dite du "bouclier", qui limite l'impôt à 50% du montant des revenus, non pas réels, mais déclarés après d'autres déductions.

"Je redemande solennellement, ça fait deux ans qu'on le fait, non seulement la suppression du 'bouclier fiscal' mais aussi de tous ces textes qui, dans la loi 'Tepa', coûtent 15 milliards d'euros par an", a-t-elle dit sur France 2.

La loi Tepa ("Travail, emploi, pouvoir d'achat") de 2007 a offert des déductions fiscales aux personnes remboursant un emprunt immobilier, a supprimé totalement la fiscalité sur les dernières successions les plus importantes restant imposées et également défiscalisé le paiement d'heures supplémentaires.

Martine Aubry estime que la mesure sur les heures supplémentaires est une "aberration" puisqu'elle décourage l'embauche et souligne que la mesure sur les emprunts favorise les ménages plutôt aisés et non ceux qui ne peuvent se loger.

Estimant à 30 milliards d'euros annuels le coût des mesures fiscales qu'elle critique, si on y ajoute d'autres textes, elle propose leur suppression et leur remplacement par une redistribution de TVA de 200 euros par ménage pour relancer la consommation.

Devenue une symbole d'iniquité pour la gauche, le "bouclier fiscal" profite à moins de 20.000 contribuables aisés, et a coûté 700 millions d'euros à l'Etat en 2009, selon des chiffres officiels. Près de la moitié de cette somme est reversée à quelques centaines de personnes.

Thierry Lévêque, édité par Grégory Blachier)