BFMTV
Politique

Aubry : « Que l'Etat aide davantage les Français »

BFMTV
Alors que certains prédisent une reprise économique dès cet automne, Martine Aubry, leader du PS se montre plus prudente et demande un nouveau plan de relance au gouvernement.

La reprise économique dès cet automne ? Martine Aubry « l'espère ». Mais la première secrétaire du PS et Maire de Lille se montre plus prudente et demande un nouveau plan de relance : « Je vois beaucoup de PME énergiques mais qui n'arrivent pas à financer leurs projets parce que les banques ne sont pas là. A l'évidence, des signes vont arriver des Etats-Unis. Mais je ne suis pas sûre que la France se soit préparée pour être la mieux placée pour cette reprise. Depuis le début nous demandons un plan de relance avec des investissements qui donnent des effets à court terme. Aujourd'hui, ce sont surtout les collectivités locales qui le font. Il aurait fallu que l'Etat aide les collectivités locales et aussi qu'il aide les Français, au-delà de ce qui a été fait. Nous, nous proposions par exemple que les entreprises qui ne font pas d'accords salariaux, ne puissent plus bénéficier des baisses de cotisations sociales. Nous proposions d'accompagner mieux les salariés licenciés et d'empêcher que des entreprises utilisent la crise - comme c'est le cas de Michelin - pour faire des licenciements financiers. »

« Les PME ne voient rien revenir des milliards donnés aux banques »

Le chômage ne cesse d'augmenter, les licenciements, de se multiplier. Une situation face à laquelle Martine Aubry exhorte le gouvernement à agir : « Pour Noyelle-les-Seclin [ndlr, dont l'usine du fabricant de pneus Michelin va fermer], je demande au gouvernement la même chose que ce que je demande pour les contreparties de l'argent qui a été donné aux banques. Que l'argent public qui va à ces grandes entreprises automobiles profite aux sous-traitants. Que l'emploi passe devant les résultats des actionnaires. Et qu'aujourd'hui on demande aux banques d'aider les PME, les commerçants, les artisans... qui ne voient rien revenir des milliards que l'argent des citoyens a donnés aux banques, soit disant pour soutenir l'économie. »

La rédaction-Bourdin & Co