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Aubry "pense ce qu'elle veut" du comportement de Strauss-Kahn

"J'ai le droit de penser ce que je veux du comportement de Dominique vis-à-vis des femmes", a déclaré mercredi Martine Aubry, qui semble marquer ses distances avec Dominique Strauss-Kahn dont le retour en France est proche. /Photo prise le 26 août 2011/RE

"J'ai le droit de penser ce que je veux du comportement de Dominique vis-à-vis des femmes", a déclaré mercredi Martine Aubry, qui semble marquer ses distances avec Dominique Strauss-Kahn dont le retour en France est proche. /Photo prise le 26 août 2011/RE - -

PARIS (Reuters) - "J'ai le droit de penser ce que je veux du comportement de Dominique vis-à-vis des femmes", a déclaré mercredi Martine Aubry,...

PARIS (Reuters) - "J'ai le droit de penser ce que je veux du comportement de Dominique vis-à-vis des femmes", a déclaré mercredi Martine Aubry, qui semble marquer ses distances avec Dominique Strauss-Kahn dont le retour en France est proche.

La maire de Lille, candidate à l'investiture du Parti socialiste pour l'élection présidentielle, a dit mardi soir sur Canal+ penser "la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes".

Des commentateurs ont perçu dans ses propos une nette prise de distance avec l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), qui devrait rentrer prochainement en France après l'abandon des poursuites pour crimes sexuels le visant à New York.

"C'est la troisième fois que je dis cela. Ça n'a rien de nouveau pour moi", a expliqué mercredi la maire de Lille sur RMC Info et BFM TV.

"Dans cette affaire, de Dominique Strauss-Kahn, il y a le comportement d'un homme, et j'ai le droit de penser ce que je veux du comportement de Dominique vis-à-vis des femmes", a-t-elle argumenté.

Priée de dire comment elle qualifierait ce comportement, elle a répondu : "Je n'ai pas à parler d'un comportement personnel, ça n'a rien à voir avec la politique".

"Et puis il y avait une accusation portée contre lui - celle de viol, extrêmement grave, avec un acharnement contre lui - qui fait que je l'ai accompagné pendant cette période, et je ne regrette pas de l'avoir fait en attendant que la justice s'exprime", a poursuivi Martine Aubry.

"Là, pour moi, c'était de la fidélité à mes principes et à mon amitié vis-à-vis de Dominique Strauss-Kahn. Quand la justice s'est exprimée, nous pouvons parler. Après, il y a le comportement humain et ça c'est le rapport de l'un à l'autre", a-t-elle insisté.

"On en a parlé. Il m'a aussi parlé de moi, de ce qu'il pouvait me reprocher. Quand on est amis, on se parle de tout", a-t-elle conclu.

Quant à la question de savoir si un "pacte" de désistement réciproque la liait à Dominique Strauss-Kahn pour 2012, avant les faits, Martine Aubry a là aussi tenu à se démarquer.

"Nous avions décidé de décider ensemble, la décision n'était pas prise. Il n'y avait pas de pacte", a-t-elle affirmé, alors que des proches de Dominique Strauss-Kahn ont confirmé à demi-mot que l'ancien ministre se préparait à formaliser sa candidature à la primaire socialiste.

"Attendez les faits, attendez les paroles", a-t-elle répété.

Selon un de ses proches, Dominique Strauss-Kahn pourrait rentrer avant la fin de la semaine en France, où il entend s'exprimer publiquement sur son "cauchemar".

Sophie Louet, édité par Yves Clarisse