Aubry : « Pas de réponses de Sarkozy... »

Nicolas Sarkozy a rencontré tous les chefs des partis représentés au Parlement européen. Une consultation qui a laissé sur sa faim Martine Aubry, leader du PS.

C'est aujourd'hui vendredi 19 juin que s'achève à Bruxelles le Conseil européen, qui doit enclencher la procédure de désignation du président et des membres de la commission. [Pour tout savoir sur le fonctionnement de l'UE, consultez notre dossier spécial]. La première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry revient sur l'entretien qu'elle a eu, en tant que chef d'un parti représenté au Parlement européen, le 10 juin dernier avec le Président français :
« J'ai rappelé [à Nicolas Sarkozy] qu'il avait dit pendant la campagne [pour les Européennes] qu'il voulait « une Europe qui protège ». Et je lui ai dit : monsieur le Président, allez-vous enfin soutenir un plan de relance européen ? Avec José Luis Zapatero [le Président du gouvernement espagnol], José Socrates [le Premier ministre portugais] et tous les leaders européens, nous proposons un plan de relance, sur les énergies renouvelables, les transports en commun, les logements... qui correspondent aux besoins de notre population, pour relancer l'économie et l'emploi. Monsieur le Président, allez-vous présenter cela ? Il n'a pas répondu. »

« Que les slogans de Sarkozy deviennent enfin des actes »

Et la leader du PS ne manque pas de rappeler au Chef de l'Etat ses engagements en ce qui concerne l'économie : « Vous avez dit - souvent avec des discours forts, à Toulon [discours de politique économique, en septembre 2008], dans les Ardennes [discours sur l'emploi, en octobre 2008], au G20 [en avril 2009] - que vous vouliez réguler l'économie, faire en sorte que la finance ne passe pas devant l'économie. Allez-vous suivre les propositions du Parlement européen pour arrêter les paradis fiscaux, supprimer les stocks options, réduire la hiérarchie des salaires ? Sur cette question aussi, je n'ai pas eu de réponse. [Il faut] que ce qu'il a dit sous forme de slogan devienne enfin des actes. En Europe comme en France. »

La rédaction