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Politique

Aubry joue "en double" avec Hollande malgré des "désaccords"

Martine Aubry et François Hollande à Lille, le 22 novembre 2014.

Martine Aubry et François Hollande à Lille, le 22 novembre 2014. - Philippe Huguen - AFP

Martine Aubry accueille le chef de l'Etat ce samedi, à Lille, pour un déjeuner, avant d'aller assister au match double de la Coupe Davis. Les deux ex-rivaux de la primaire socialiste sont du "même côté", a affirmé la maire de la ville.

Une référence directe à l'actualité. La maire de Lille Martine Aubry, qui accueille ce samedi dans sa ville François Hollande, à l'occasion de la finale de la coupe Davis, a usé d'une métaphore sportive pour affirmer être aux côtés du président comme dans un "double" au tennis, même s'il y a "des désaccords" entre eux.

"Nous sommes du même côté"

"C'est formidable que le président de la République soit là. Nous sommes du même côté (...) C'est comme si on jouait le double ensemble face aux difficultés de la crise", s'est exclamé la maire de Lille en inaugurant le marché de Noël de sa ville avant l'arrivée du chef de l'Etat.

Après un déjeuner dans la célèbre pâtisserie Meert, les deux ex-rivaux de la primaire socialiste de 2011 doivent assister ensemble au double de la finale de la coupe Davis qui oppose la Suisse à la France, à partir de 15h30. "On est du même côté!", a-t-elle plaisanté, titillant les journalistes qui ne cherchent que "les oppositions", tout en répondant très volontiers à leurs questions.

"J'ai tout fait pour que François Hollande gagne"

"Je sais bien que vous aimez bien toujours créer des haines. Moi je ne hais pas, parce que quand on hait ou quand on n'aime pas quelqu'un, on se rend malade soi-même", a enchaîné Martine Aubry, radieuse, au milieu de la foule du marché de Noël, au sein de laquelle étaient présents de nombreux supporters de l'équipe suisse, facilement reconnaissables à leurs tenues.

"Moi j'ai tout fait pour que François Hollande gagne. J'ai des désaccords évidemment, j'ai des accords aussi, et nous parlons de tout cela de manière extrêmement conviviale, n'en déplaise aux journalistes", a assuré l'ex-numéro un du PS. "Il reste deux ans et demi (avant la fin du quinquennat, ndlr) et je ferai tout pour que ces deux ans et demi conduisent à la réussite là, à ma place. C'est ce que je dirai aussi au président à l'heure du déjeuner", a-t-elle dit, reprenant un argument qu'elle a déjà utilisé.

Quant à savoir s'ils pourraient travailler ensemble, Martine Aubry dont on a souvent parlé comme possible Premier ministre, a ironisé: "La question ne se pose pas. Je suis maire de Lille. Pour l'instant je ne vais pas lui demander de venir s'occuper de Lille, il a suffisamment de travail à faire".

A.S. avec AFP