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Aubry dénonce un budget injuste "qui augmente les impôts"

Martine Aubry a attaqué mercredi un projet de budget 2011 synonyme à ses yeux d'une "politique d'austérité qui va nous enfoncer dans la crise". /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

Martine Aubry a attaqué mercredi un projet de budget 2011 synonyme à ses yeux d'une "politique d'austérité qui va nous enfoncer dans la crise". /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau - -

PARIS (Reuters) - Martine Aubry a attaqué mercredi un projet de budget 2011 synonyme à ses yeux d'une "politique d'austérité qui va nous enfoncer...

PARIS (Reuters) - Martine Aubry a attaqué mercredi un projet de budget 2011 synonyme à ses yeux d'une "politique d'austérité qui va nous enfoncer dans la crise".

Sur Canal+, la dirigeante du Parti socialiste a défendu "un autre choix (...) un budget qui réduit (l)es déficits mais qui n'empêche pas la croissance de repartir".

"Au lieu de cela, on a un budget qui augmente les impôts donc c'est un vrai plan de rigueur et qui réduit les dépenses nécessaires pour maintenir la croissance", a-t-elle dénoncé.

Elle a de nouveau réclamé la suppression du "bouclier fiscal", l'annulation de la baisse de la TVA dans la restauration, "qui n'a rien apporté en termes d'emploi et de salaires", et l'arrêt des exonérations de charges sociales sur les heures supplémentaires.

Le projet de loi de finances qui doit être présenté en conseil des ministres mercredi, "c'est austérité sur tous les plans en touchant d'abord les classes moyennes et pas ceux qui ont véritablement de l'argent", a déploré l'ancienne ministre des Relations sociales.

Le "coup de rabot" sur les niches fiscales annoncé par le gouvernement n'est pas convaincant à ses yeux.

"Il y a 77 milliards de niches fiscales en France et on en prend 440 millions: le reste c'est des augmentations d'impôt", a-t-elle estimé.

Elle a jugé que la suppression de l'avantage fiscal pour les jeunes mariés n'était "pas opportune" mais qu'il ne s'agissait pas de la mesure "la plus scandaleuse" du budget 2011.

"Aujourd'hui on peut se dire que (toucher) les jeunes qui ont déjà du mal à entrer sur le marché du travail et dont on doit relancer la consommation, ce n'était pas véritablement la priorité", a-t-elle déclaré.

"Ce n'est pas en soi un mesure scandaleuse mais ce n'est pas la plus opportune surtout quand on a pas touché ceux qu'on devait toucher vraiment", a-t-elle ajouté.

Laure Bretton